Krister Allansson, qualifié de "pédophile du Net" par les médias, contactait ses victimes, via facebook, sur l'application Kik qui permet de discuter sous pseudonyme avec des inconnus, à travers la messagerie MSN ou encore grâce au tchat vidéo Chatroulette.
Se faisant passer pour une adolescente appelée Marie ou pour un adolescent, il parvenait à discuter par vidéo sur Skype. Là, au lieu de son vrai visage, il montrait la vidéo d'une jeune fille ou d'un jeune garçon, et faisait prendre un tour érotique à la conversation.
En cinq ans, jusqu'à son arrestation en juin 2015, il a contacté au moins 116 victimes, âgées de 10 à 15 ans (âge de la majorité sexuelle en Suède). Les enquêteurs ont considéré que ces victimes avaient subi des "agressions sexuelles aggravées".
Outre les agressions sexuelles sur mineures, le tribunal de Borås (sud-ouest) a condamné l'accusé pour une multitude de délits, dont "corruption de mineures à des fins d'exposition sexuelle", "violation aggravée de l'intégrité" de la personne et production de "pornographie infantile" puisqu'il avait conservé des photos et des vidéos.
Certaines des plaignantes ont témoigné au procès par vidéoconférence durant des audiences à huis clos. D'après leurs avocats, elles ont raconté comment elles s'étaient senties abusées en découvrant qu'elles s'étaient déshabillées pour un homme d'âge mûr.
L'accusé récusait le terme de pédophile en expliquant qu'il n'était pas tenté par une éventuelle relation sexuelle avec des mineures. Il a affirmé pour sa défense qu'il voulait "tester les limites" des adolescentes, a rapporté le quotidien Borås Tidning.
