Dans la région de Tétouan, à un peu plus d’une heure de Tanger, la petite ville côtière de Cabo Negro se transforme chaque été en Saint-Tropez marocain. Ville fantôme le reste de l’année, Cabo, comme on la surnomme entre initiés, passe du rien au tout le temps d’un été.
Une jolie plage de sable fin pour parfaire son bronzage et côtoyer les grands du Maroc, une mer azurée pour s’adonner aux joies de la plongée, du jet ski ou pour les plus fortunés, faire mouiller leur bateau, une forêt avoisinante pour des randonnées pédestres ou un footing au coucher de soleil, et enfin, un golf pour les pratiquants…. Autant d’attraits pour la population estivale qui investit pendant deux mois les villas de luxe qui s’étendent de la plage jusque dans les hauteurs.
Autant dire que l’emplacement de la maison des uns et des autres est de la plus haute importance. Il ne suffit pas de passer ses vacances à Cabo pour être un VIP, encore faut-il habiter au bon endroit. Ainsi, pour indiquer son adresse, on cite le nom des personnalités qui sont nos proches voisins. Une manière de faire valoir son statut et sa place dans l’échiquier local. Toutefois, la construction de nombreux projets immobiliers, d’hôtels ainsi que les locations Rbnb rendent désormais cette destination élitiste accessible au commun des mortels. Deux mondes qui se côtoient, mais ne se mélangent pas pour autant.
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Cabo reste une destination familiale. On vient ici accompagné de plusieurs générations de grands-parents, d’enfants devenus parents et de petits-enfants ainsi que du personnel nécessaire pour nourrir tout ce petit monde et veiller à son confort. On est ici comme à la maison et pour beaucoup, les vacances d'été se passent chaque année ici et nulle part ailleurs.
Pour animer les journées quand on s’ennuie, direction l’Espagne, le temps d’un déjeuner tardif. Traverser la Méditerranée à bord de son bateau, rien de plus simple. Avoir un bateau à Cabo, c’est faire partie du cercle le plus fermé…
Le soir venu, on guette LA soirée de l’été, celle organisée chaque année, à la maison, par LA grande famille du coin qui maintient cette tradition depuis son arrivée à Cabo dans les années 70. Etre un ancien de Cabo Negro, c’est tout un prestige.
