Le moins que l’on puisse dire, c’est que Latifa Raâfat est en colère. Excédée par les allégations à son égard, qui font les choux gras des médias et des réseaux sociaux, la célèbre chanteuse a décidé de prendre la parole pour les faire cesser et remettre les pendules à l’heure. «Vous avez dépassé les limites, le moment est venu pour moi de parler!». C’est avec ces mots, lancés d’un ton ferme, qu’elle a justement introduit sa vidéo, diffusée sur YouTube dans la soirée du lundi 25 décembre.
Dans cette séquence largement suivie (près de 160.000 vues dès cette mi-journée du 26 décembre) et filmée dans un hôtel à Paris, où elle passe actuellement ses vacances en famille, la chanteuse évoque d’abord les bruits concernant sa fille. «Depuis que ma fille Almas est née, vous ne l’avez pas laissé tranquille. Qui dit qu’elle n’est pas la fille de son père, qui dit qu’elle est née suite à une greffe des ovaires d’une autre femme, et maintenant qu’elle est la fille du Malien… Si tel était le cas, elle serait brune, pas blonde. Elle est blonde, car son père l’est, et ceux qui le connaissent savent qu’elle est son portrait craché», déplore-t-elle.
À propos de ses liens avec Ahmed Ben Brahim, surnommé «Le Malien», trafiquant de drogue notoire incarcéré depuis 2019 dans la prison d’El Jadida, Latifa Raâfat revient sur les épisodes de leur rencontre et de leur éphémère mariage. «En 2013, je l’ai connu durant une quinzaine jours. Il m’a tout de suite demandé en mariage. Il est entré par la grande porte et j’avais accepté. À l’époque, on me l’avait présenté comme un homme d’affaires malien venu investir au Maroc. Notre mariage n’aura finalement duré que quatre mois et dix jours», raconte-t-elle.
L’interprète de «Khayi Khayi» veut surtout clarifier un point en particulier: à aucun moment elle n’était au fait des activités criminelles de son ex-mari. «Aucun trafiquant de drogue ne ferait confiance à une femme les quatre premiers mois de leur mariage, au point de lui révéler la nature de ses activités. Je ne savais absolument rien de ses trafics. Lorsque j’ai commencé à lui poser des questions sur ses affaires, il a refusé de m’en parler», assène-t-elle.
Lire aussi : Affaire Naciri et Cie: une enquête minutieuse de la BNPJ sur plusieurs mois a tout dévoilé
Elle nie également que son ex-époux ait payé son habitation actuelle à Rabat. «Cela n’a pas de sens: j’ai construit cette maison en 2005, et lui, je ne l’ai connu qu’en 2013», oppose-t-elle. Et de revenir sur des détails du mariage: «Il m’avait proposé de venir vivre dans sa villa à Casablanca. J’ai essayé, mais je n’avais pas du tout apprécié l’ambiance qui y régnait ni son mode de vie, avec des soirées données en permanence. J’ai compris que je ne pouvais pas vivre avec lui, et j’ai demandé le divorce. Même l’Adoul, c’est moi qui l’ai payé».
Surtout, l’artiste dit ne pas comprendre l’acharnement dont elle est la cible. «J’entends dire que j’ai pris la fuite, que je suis aujourd’hui à l’étranger parce que j’ai peur d’être interrogée par la police. Vous n’avez vraiment pas conscience du travail de la Sûreté nationale. Vous pensez vraiment que si j’étais impliquée dans cette affaire, on m’aurait laissé passer tranquillement la douane à l’aéroport?», interroge-t-elle, avant de lancer, comme un cri de colère teinté de désespoir: «Arrêtez de salir ma réputation! Qu’est ce que je vous ai fait?».