Mehdi Alami, un cadre financier de 44 ans, a relevé le défi d'écrire un roman... sur Twitter. "Kabila Diaries", est une compilation de tweets, lesquels, rassemblés, sont le récit d'une certaine bourgeoisie marocaine et des aspirations d'une catégorie sociale en proie à de multiples contradictions.
Dans cet entretien pour Le360, Mehdi Alami affirme que l'écriture de ce roman lui a pris une dizaine de jours non stop. "Je sors de cette expérience complètement lessivé. Mais je suis très heureux de voir les réactions positives des internautes et leurs encouagements".
Lady Chatterley, le personnage principal de "Kabila Diaries" est une femme qui "contemple la vacuité de son existence". Le nom du personnage principal est le même que celui d'un célèbre écrivain britannique, du début du XXe siècle victorien: D.H Lawrence, notamment célèbre pour son roman L'Amant de Lady Chatterley.
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Au fil des tweets, le lecteur-internaute découvre une histoire trépidante même si les évènements, les discussions sont futiles.
Mehdi Alami a, peut-être sans le vouloir, réalisé une sorte de roman psychologique, puisqu'il s'intéresse aussi bien à la façade qu'à la profondeur psychologique des personnages dont il brosse le portrait de manière satirique, sans pour autant ironiser.
"L'idée d'écrire Kabila Diaries est née lorsque j'étais dans une des plages du Nord en compagnie de mes enfants. A nos côtés il y avait une famille bourgeoise marocaine... En écoutant des bribes de leur conversations, j'ai été inspiré", confie Mehdi Alami, en réponse à une question posée par Le360.
Ce père de deux enfants, expatrié au Cameroun depuis 1 an, encourage tout le monde à se lancer dans une expérience d'écriture, riche en enseignements.