C’est un nouveau disque entre musique gnaouie et fusion afro-maghrébine, aux accents mystiques et poétiques, que propose Aziz Sahmaoui, chanteur et musicien originaire de Marrakech, entouré de son groupe maroco-sénégalais University of Gnawa. Il envisage sa musique comme "un voyage, un pont entre le Maghreb, l’Afrique et l’Europe, qui enrichit et renforce les liens". C’est pour lui "le devoir du musicien que de servir la musique, dans une vision fertile et positive qui s’étend dans le regard, vers demain, vers un monde meilleur".
"C’est notre culture, nos origines, que nous défendons, que nous portons en nous, dans nos gênes, nos codes, notre nature, et au-delà c’est un langage avec lequel on s’exprime", poursuit le musicien, fondateur dans les années 90 de l’Orchestre National de Barbès, au sujet de ses origines marocaines et africaines. "C’est une grande chance de connaître sa culture, la profondeur de ce terroir, de la musique du pays … C’est bien aussi de connaître l’école de l’autre, ce qu’est le rock, le jazz, le funk, de créer des liens. Avec la mondialisation et la technologie, le monde est tout prêt, nous vivons plusieurs cultures".
Après avoir évolué dans les années 2000 avec le célèbre claviériste autrichien Joe Zawinul, légende du jazz fusion, Aziz Sahmaoui présente avec "Mazal" le deuxième disque enregistré par sa propre formation. "Mazal signifie qui dure, qui persiste, qui est encore là… C’est une manière de mettre en valeur la culture, le pays, les gens, en dépit de leurs différences". Parmi les invités de l’album, qui sort le 4 novembre chez World Village, Emile Parisien (saxophone), Naïssam Jalal (flûte), Michael Nick (violon), Amar Chaoui (Tar) et Nino Josele (guitare).