Viendra ? Viendra pas ? Le suspense aura duré quinze jours avant que la présence de l'enfant terrible du cinéma américain soit confirmée. Pour le plus grand bonheur des cinéphiles et amateurs de glamour. Car Tarantino, palmé il y a tout juste 25 ans avec "Pulp Fiction", vient présenter un film sur les coulisses d'Hollywood, au casting ultra-alléchant, réunissant pour la première fois à l'écran Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, ainsi qu'Al Pacino et Margot Robbie dans le rôle de Sharon Tate. Film le plus attendu de la compétition, "Once Upon a Time... in Hollywood" se déroule dans le Los Angeles de 1969, avec en toile de fond le mouvement hippie. Sur les écrans en juillet, il était encore au montage il y a peu, d'où l'incertitude sur sa présence.
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Une tournée d'adieu qui s'étale sur trois ans, une autobiographie en octobre et un film sur sa vie: assurément, 2019 est l'année Elton John et Cannes ne pouvait manquer de présenter, avant tout le monde, ce "Rocketman" tant attendu.
Entre deux concerts à Amsterdam et Copenhague, et avant de se produire en juin en France, Sir Elton fera donc un crochet par la Croisette pour assister mardi à la projection du biopic réalisé par Dexter Fletcher, qui avait repris les commandes du "Bohemian Rhapsody" consacré à Freddy Mercury, après le renvoi de Bryan Singer. Habitué à jouer dans des tenues excentriques, dérogera-t-il à la règle cannoise du costume de soirée pour la montée des marches ? Chantera-t-il ? Indice, révélé par le délégué général Thierry Frémaux: "un piano sera caché derrière le rideau". La dernière fois qu'il est venu à Cannes en 2014, Sylvester Stallone était juché sur des blindés aux côtés de ses camarades de jeu Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Antonio Banderas, Jason Statham, Wesley Snipes et Dolph Lundgren, pour présenter "Expendables 3". Nul ne sait encore si son retour sera aussi spectaculaire, mais cette fois, c'est tout seul que "Sly" viendra le 24 mai assurer une master-class, avant une soirée hommage qui lui est consacrée. Quelques minutes du cinquième et dernier volet de la saga "Rambo", attendu à l'automne, seront dévoilées, suivies de la diffusion en copie restaurée du tout premier.
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Maradona à Cannes, ce n'est pas nouveau. En 2009, l'idole était venue avec Emir Kusturica présenter un documentaire que le réalisateur serbe lui avait consacré. L'occasion de taper un peu ensemble dans le ballon devant les photographes et de rendre fou de joie les fans en signant des autographes. Car oui, même dans la capitale du pays du cinéma mondial, le Dieu du foot est bien plus populaire que n'importe quelle star du 7 art. Dix ans plus tard, pour un nouveau documentaire dont il fait l'objet, l'Argentin devrait une nouvelle fois vérifier sa capacité à attirer la foule, à cinq kilomètres à peine du stade de la Bocca qui a vu éclore un certain... Zinédine Zidane. Il a "longuement hésité" et a fini par accepter: Alain Delon recevra lors de la 72e édition du festival une Palme d'honneur, célébrant une carrière exceptionnelle, et parlera pendant deux heures de sa passion du cinéma. Une célébration en forme de calumet de la paix entre le festival de Cannes et le vieux lion ombrageux, dont le nom est indissociable de réalisateurs légendaires, comme Visconti, Antonioni ou Melville. Alain Delon n'a jamais jusqu'ici récompensé à Cannes et a, à plusieurs reprises, boudé le rendez-vous mondial du 7e art. La dernière fois qu'il était venu, c'était en 2013 pour présenter une version restaurée de "Plein Soleil" de René Clément, film qui avait révélé son incroyable magnétisme. Place cette année à "Monsieur Klein", un autre de ses rôles inoubliables.