Les membres de la Chambre marocaine des producteurs de films, et ceux de la Chambre nationale des producteurs de films, ont séparément rencontré Saâd Eddine El Othmani à Rabat, les premiers le jeudi 16 janvier dernier, et les seconds, au tout début de cette année 2020, le samedi 4 janvier.
Ce fut l'occasion, pour les membres du bureau exécutif de la Chambre marocaine des producteurs de film, de faire part au chef du gouvernement d'un certain nombre de propositions au sujet de l'industrie cinématographique au Maroc.
Présidée par Jamal Souissi, la Chambre marocaine des producteurs de films, vieille de plus de trois décennies, se différencie de la Chambre nationale des producteurs de films, quant à elle créée voici dix ans.
"La chambre marocaine des producteurs de films que je préside est la chambre historique, elle date de plus de 30 ans. Elle était la seule, au départ, à représenter le secteur de la production {cinématographique marocaine, Ndlr}, mais à un moment donné, suite à des conflits d'intérêts personnels, certains membres ont quitté {cette structure} et ont décidé de créer la Chambre nationale".
Les membres du bureau de la Chambre nationale avaient quant à eux rencontré le chef du gouvernement le 4 janvier 2020, pour dénoncer une "mauvaise gestion du Centre cinématographique marocain" (CCM) et déplorer des "dysfonctionnements" dans le fonds d'aide au soutien cinématographique.
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La Chambre marocaine des producteurs de films, forte de son ancienneté, a, quant à elle, d'autres revendications.
"Durant notre rendez-vous jeudi avec le chef du gouvernement, dont nous ferons un récapitulatif lors d'une rencontre publique, ce lundi 20 janvier à Casablanca, nous avons proposé un changement des lois concernant l'industrie cinématographique dans notre pays et nous souhaitons qu'elles soient en phase avec l'évolution du pays", explique Jamal Souissi, contacté par Le360.
Les acquis sociaux des professionnels du cinéma marocain ont également fait l'objet de discussions lors cette rencontre entre le chef du gouvernement et les membres du bureau exécutif de la Chambre marocaine des producteurs de films.
"Il n'est pas normal que des personnes qui se sont dévouées corps et âme pour l'inductrie cinématographique au Maroc meurent de faim, et ne trouvent même pas les moyens de se soigner", dénonce Jamal Souissi.
Les membres de la Chambre marocaine des producteurs de films entendent dresser un tableau de situation actuelle du cinéma marocain, lors d'une rencontre ouverte aux gens du métier, ainsi qu'aux médias, ce lundi 20 janvier, à Casablanca. A suivre, donc.