Dans une étude parue récemment dans la revue “Cretaceous Research” et relayée notamment par GEO Magazine, des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle - CNRS - Sorbonne Université, dont le paléontologue marocain Nour-Eddine Jalil, de l’Université de Bath (Grande-Bretagne) et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), ont mis en évidence cette nouvelle espèce de mosasaure, "signe de l’extrême diversité des reptiles marins dans les phosphates du Maroc, il y a -72 à -66 millions d’années".
La nouvelle espèce a été identifiée dans les "précieux gisements de phosphates du Maroc, haut-lieu fossilifère cher aux paléontologues", relèvent-ils.
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Les chercheurs le décrivent comme "un mosasaure de la taille d’un marsouin, vivant dans une mer tropicale et peu profonde, étendue sur une partie du Maroc actuel". Il se distingue par rapport aux autres prédateurs identifiés dans cette zone jadis marine, autrefois riche en nutriments et créatures aquatiques, par ses grandes dents.
Ce reptile carnivore pouvait, grâce à sa mâchoire, s’attaquer à des proies bien plus grandes que lui.
"Ses dents, évoquant celles de certains requins sans ressembler à celles d’aucun reptile actuel ou fossile, se succédaient en se touchant bord contre bord, formant ainsi une lame dentelée extrêmement tranchante", écrivent les scientifiques, qui l’ont baptisé Xenodens Calminechari en référence à sa redoutable dentition, Xenodens signifiant "dent étrange", en grec, et Calminechari "comme une scie", en arabe.
En novembre dernier, une équipe de chercheurs internationaux dont le paléontologue Nour-Eddine Jalil, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), basé à Paris, avait mis en évidence, pour la première fois en Afrique, la présence d'une nouvelle espèce de dinosaure à bec de canard dans les gisements des phosphates du Maroc.