André Azoulay, conseiller du roi et président de la Fondation Essaouira Mogador, a eu, lors de la conférence de présentation de l'édition 2014 du Festival Gnoua d'Essaouira. des mots forts, tout droit sortis du coeur, un coeur profondément ancré dans la terre, la terre du Maroc, la terre d'Afrique, portées par le souffle d'Essaouira: "La renaissance d'Essaouira doit beaucoup à nos Maâlems. Leur baraka est avec nous", dira-t-il. "Et, en 1991, nous nous sommes mobilisés pour dire: "Essaouira maginalisée", "Essaouira oubliée"; Essaouira qui, pendant longtemps, a reçu le minimum de l'Etat. Nous avons voulu redémarrer avec ce que nous avions, ce qui nous appartient. Et nous avons commencé par nos vieilles pierres. Car Essaouira, c'est El Manjour...
A Paris, un jour, Brigitte Fossey m'a dit: "Essaouira, c'est un geste d'architecte posé sur une pierre". Et c'est ça, Essaouira. Une ville qui choisit ses amis et les retient. Ses vieilles pierres ont une histoire à raconter. Et nous, Souiris, défendons notre histoire en faisant parler nos vieilles pierres que nous associons à des valeurs, à du sens. Hamid El Kesri a dit qu'Essaouira était austracisée. Le festival a rendu aux Gnaouas leur dignité. Patrimoine, vieille pierre, renaissance et identification à des valeurs: Essaouira refuse la rupture et privilégie la synthèse de nous tous". Une belle conclusion, qui est aussi la synthèse de nous tous et des émotions qui ont réuni chacun, ce mercredi, autour d'un symbole fort du patrimoine culturel marocain. Un patrimoine dont il évoque de même avec passion et du soleil plein les yeux, de l'amour plein la voix, au micro du Le360, la richesse des couleurs tressées comme un arbre d'argan pour un fruit singulier, à nul autre pareil.
(Vidéo: Bouthaïna Azami et Abderrahim Et-Tahiry)