Né à Fès en 1932, feu Mezgueldi a entamé sa carrière artistique dans les années cinquante et grandi dans une famille passionnée d'art et de musique. Au début, l’artiste rejoint le kouttab et après ses études primaires, il intègre l’université Al Quaraouiyine où il obtient son diplôme en 1948.
Depuis l’enfance, le défunt a été étroitement attaché au chant et à la musique marocaine authentique, influencé en cela par son environnement familial. Vers la fin des années quarante, il a fait la connaissance d’artistes chevronnés à l’instar de Mohamed Fouiteh, Abderrahim Sekkat et Ahmed Chajaï, et a rejoint l’orchestre "Chouaâ" puis l’orchestre moderne national de la radio et télévision.
En 1952, Mezgueldi s’est envolé vers le Caire où il s’est installé pendant plus de six ans, un séjour qui lui a permis de côtoyer des géants de la musique arabe tels que Mohamed Abdel Wahab, Oum Kalthoum, Farid El Atrache, Abdel Halim Hafez, Asmahan, Zakaria Ahmed et d’acquérir une expérience importante. Il a également participé à de nombreuses soirées musicales organisées dans la capitale égyptienne.
Feu Mezgueldi a commencé à s’intégrer progressivement dans le milieu artistique égyptien, notamment après s’être frayé un chemin vers la station de radio "Sawt Al Arab" et avoir enregistré son premier tube "Malek kouli malek" avec l'orchestre "Al Massia".
A ce propos, le défunt avait indiqué, dans des déclarations à la presse, que le mérite de son entrée à la radio revenait au présentateur radio égyptien Farouk Shousha, son intermédiaire auprès du comité de la radio après avoir présenté des textes pour plusieurs chansons écrites par Ahmed Tayeb Laâlej. Ces chansons ont, par la suite, été approuvées par le comité des "paroles" que présidait le poète égyptien feu Ahmed Rami avant de passer à l’étape du choix de la mélodie puis l’enregistrement.
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Feu Mezgueldi a continué à investir ses efforts dans le domaine de l’art, de la chanson, et de la musique, en signant un accord avec la station radio "Sawt Al Arab" pour enregistrer et diffuser environ quinze chansons marocaines. Il s'est ensuite envolé vers la Syrie et le Liban pour y enregistrer plusieurs chansons marocaines, avant de retourner au Royaume en 1960 où il est surnommé "ambassadeur" de la chanson marocaine en Orient arabe.
Toutes les personnes ayant côtoyé le défunt affirment qu’il avait l’œil pour plusieurs choses et qu'il choisissait les bonnes paroles et mélodies. Il avait l’art de goûter aux paroles de musique les plus agréables, outre sa capacité extraordinaire de mémoriser les poèmes et les textes de Zajal.
Tout au long de sa carrière artistique, feu Mezgueldi a tenu à utiliser des rythmes authentiques qui distinguent le patrimoine musical marocain et le répertoire des arts populaires du royaume.
Parmi ses œuvres figure le tube "Laaroussa" qui a fait son succès, et les chansons "Tansouwel njoum lil", "Khamssa ou khmiss", "mabrouk ou massoud", "zahrat bladi", "dalamni el houb", "ya zinat laaraiss", "fin ghab el qamar", "elach qat'ouk ya lwerda", "ana mehtar" et "Qandili ya Qandili", entre autres.