FIFM: Mohamed Mouftakir présente "L'Orchestre des aveugles"

Mohamed Mouftakir avait reçu l'Etalon d'or du Festival de Ouagadougou pour son premier long-métrage, "Pégase". 

Mohamed Mouftakir avait reçu l'Etalon d'or du Festival de Ouagadougou pour son premier long-métrage, Pégase.  . DR

Après Pégase, primé à Tanger et Ouagadougou, le réalisateur Mohamed Mouftakir présente à Marrakech son nouveau long métrage, L'orchestre des aveugles.

Le 10/12/2014 à 21h03

Le réalisateur marocain Mohamed Mouftakir a présenté ce mercredi, dans la cité ocre, son film autobiographique "L'Orchestre des aveugles", en lice pour l'Etoile d'or de la 14ème édition du Festival de Marrakech. Avec cette œuvre, une coproduction maroco-française, le cinéaste signe son deuxième long-métrage après "Pégase", qui avait remporté au Festival national du film de Tanger 2010 les Grand Prix, Prix de la Critique, Prix de la Musique et les prix pour la meilleure photo, le meilleur son et la meilleure interprétation féminine, suivis un an après par l'Etalon d'or de Yennenga au festival de Ouagadougou.

Le film, axé sur la relation père-fils, se veut une sorte de catharsis pour Mohamed Mouftakir, qui n'arrivait pas à faire le deuil de son père, disparu alors qu'il avait 11 ans, a-t-il confié à la presse, ému à l'issue de la projection du film où l'équipe du tournage a eu droit à une standing ovation. C'est aux années 70, une période qui l'a particulièrement marquée, que remontent les événements du long-métrage qui met en scène les comédiens marocains Younes Megri, Ilyas El Jihani, Mouna Fettou, Fedoua Taleb, Majdouline Idrissi, Salima Benmoumen et Mohamed Bastaoui.

Il raconte l'histoire de Houcine (Younes Megri), chef d'un orchestre populaire qui, avec sa femme Halima (Mouna Fettou), habite dans la maison de famille de celle-ci, une maison animée, aux personnages hauts en couleurs, qui vivent au rythme de l'orchestre et de ses danseuses traditionnelles, les Chikhates. Les musiciens hommes de cet orchestre bien particulier sont parfois obligés de se faire passer pour des aveugles - d'où le titre du film - afin de pouvoir jouer dans les fêtes réservées aux femmes organisées par des familles marocaines conservatrices.

Fils du grand violoniste Houcine Mouftakir (dit Budra), le réalisateur Mohamed Mouftakir a étudié à l'université de Casablanca la littérature anglaise, avant de suivre des cours de réalisation et d'écriture de scénario, notamment en France. Il a travaillé pendant cinq ans en tant qu'assistant de réalisateurs marocains ou étrangers. Après différents stages, en France, en Allemagne où il a vécu pendant plusieurs années et en Tunisie, il a réalise plusieurs courts-métrages avant de passer au long.

Par Le360
Le 10/12/2014 à 21h03