«Homeland n’est pas une série», «Homeland est raciste», «Homeland est une série et elle ne nous fait pas rire !» C’est ainsi que des artistes ont qualifié la série américaine «Homeland», même sur les décors d’un des lieux de tournage, censé représenter un camp de réfugiés syriens au Liban, rapporte The Guardian.
En effet, sollicités pour réaliser des graffitis pour rendre le décor plus «réaliste», les trois graffeurs Heba Amin, Caram Kapp et Stone, n’ont pas suivi les instructions à la lettre et ont ainsi fait passer plusieurs messages moqueurs, écrits en arabe sur les murs du camp.
"Homeland est une blague et elle ne nous fait pas rire."
"Homeland est raciste."
"Black Lives Matter."
"Homeland n'est pas une série."
"Remplis de stéréotypes et d’inexactitues, "Homeland" crée une menace, non seulement en alimentant le racisme et en manipulant les perspectives à grande échelle, mais aussi en jouant un rôle poussé dans la politique étrangère américaine, notamment celle menée dans notre région", expliquent les artistes.
Ces slogans, on peut les voir dans l’épisode 2 de la saison 5, notamment avec Carrie Mathison, une ancienne de la CIA reconvertie dans la sécurité privée. Mais comment une production américaine, aussi puissante que celle-ci, peut-elle laisser passer des choses pareilles sans vérifier au préalable avec un spécialiste ? "A leurs yeux, les graffitis étaient de simples détails visuels accompagnant leur vision fantaisiste du Moyen-Orient", précise Heba Amin. "La série réduit une région entière à l'état de farce, à travers des représentations fausses qui nourrissent un agenda politique. Ils ne connaissent pas la région qu'ils tentent de représenter. Et nous souffrons des conséquences de cette représentation.", poursuit-il.