Ilham Laraki à La foire internationale de Bordeaux

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La foire internationale d’art contemporain ouvrira bientôt ses portes, à Bordeaux. Et c’est l’artiste peintre Ilham Laraki Omari qui représentera le Maroc, avec ses «Vibrations», à ce grandiose événement culturel et artistique que se déroulera, du 26 au 28 septembre 2014, au Parc des expositions.

Le 25/09/2014 à 13h23

La foire internationale d’art contemporain ouvrira bientôt ses portes, à Bordeaux. Et c’est l’artiste peintre Ilham Laraki Omari qui représentera le Maroc, avec ses «Vibrations», à ce grandiose événement culturel et artistique que se déroulera, du 26 au 28 septembre 2014, au Parc des expositions.

Née à Casablanca, Ilham Laraki Omari se découvre, très jeune, une passion pour la danse et la musique. Après des études supérieures en gestion, elle crée sa propre entreprise d’édition et de création graphique. Son penchant pour l’art l’amène à entamer par la suite un cursus académique pour acquérir les techniques nécessaires et parfaire sa formation dans ce domaine. Plusieurs années de formation de dessin et de peinture lui permettront d’approcher l’art dans ses multiples facettes, de faire des rencontres, des échanges et de se consacrer alors complètement à sa passion.

Il est une indéniable évidence qui marque l’art de Ilham Laraki Omari: celle de sa maîtrise du clair-obscur, celle de son fascinant sens de la lumière, du feu, en l’occurrence. Celui d’un monde du dedans, d’un univers familial de l’intime, doux et tamisé, de bougies, de cheminées, dont les murs d’argile ou de zelliges, échancrés, à présent, par endroits, se font troublants frémissants miroirs et auxquels objets de cuivre ou d’argent, retraduits symboles, élevés hommages à vivace enfance terriblement inoubliée, mêlent leur éclat. celui du dehors, du soleil montant ou descendant, des ciels tremblés aurore ou traînées crépusculaires, celui des sables et des villes taillées dans les collines, pris dans ces flambées ocre ou carmines rejouées onduleuse, serpentine symphonie ou transe, mystérieuse, martelée entêtante scansion gnawi ou furieuse passion andalouse, de maracas et frappes de talons vrillant robes vermeilles. Celui, surtout, d’un espace intérieur du corps, espace de la mémoire et du désir, d’obscures nostalgies et insaisissables marées indomptables, effrénées, violentes comme retour de lame et fougueuses, pourtant, comme regain de vie. Et c’est cet espace d’ombres et de criblées de flammes, d’ombres submergées, en réalité, par explosions et déferlantes de lave comme défi lancé aux traîtrises du temps, qu’explore aujourd’hui Ilham Laraki Omari qui semble abandonner les objets de mémoire, les paysages, visages et silhouettes où se cherchait la mémoire à refaire, à rejouer, à simuler. Un abandon qui n’a rien ni d’un désaveu ni d’une reddition. Bien au contraire. Car ce qui se met en scène, à présent, dans une cinglante impression d’immédiateté, c’est le cri. Celui du corps et de la terre, de la terre/corps et du corps/terre, amalgamés dans la même éruptive fusion.

Par Bouthaina Azami
Le 25/09/2014 à 13h23