Inscription de l'art Gnaoua au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO: verdict le 14 décembre

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Après avoir reçu une recommandation positive de l'UNESCO, le dossier d'inscription de l'art Gnaoua au patrimoine culturel immatériel sera examiné lors de la 14e session annuelle du Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tient actuellement à Bogota, en Colombie.

Le 11/12/2019 à 08h16

Les travaux de la 14e session annuelle du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) se sont ouverts, hier soir, lundi 9 décembre, à Bogota, avec la participation de plus de 124 pays, dont le Maroc.

Le Maroc est représenté à cette importante réunion par Abdessalam Amarir, Conservateur du patrimoine au ministère de la Culture. Lors de cette session, dont le coup d’envoi a été donné par le président colombien, Ivan Duque, et la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, les membres du Comité examineront jusqu’au 14 décembre, une quarantaine de demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, dont celle présentée par le Maroc relative à l’art Gnaoua.

Le secrétaire de la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, Tim Curtis, avait récemment déclaré à Paris que l’Organe chargé d'évaluer les candidatures pour les Listes de l'Unesco a formulé une "recommandation positive" pour intégrer cet art ancestral marocain à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel.

En cas de validation de la candidature marocaine, l’art Gnaoua viendra s’ajouter à sept autres éléments du patrimoine national déjà inscrits sur cette liste, en l'occurrence "L’espace culturel de la place Jemaa el-Fna", "Le Moussem de Tan-Tan", "La diète méditerranéenne", "La fauconnerie", "Le festival des cerises de Sefrou", "Les pratiques et savoir-faire liés à l’arganier" et "La Taskiwin", danse martiale du Haut Atlas, classée comme "nécessitant une sauvegarde urgente".

Les membres du Comité devront également se prononcer sur une demande collective d’inscription sur la Liste de l'Unesco des "Connaissances, savoir-faire, traditions et pratiques associés au palmier dattier", présentée par le Maroc, Bahreïn, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, la Mauritanie, Oman, la Palestine, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Emirats Arabes Unis et le Yémen.

En plus des 40 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, le Comité, composé des représentants de 24 Etats-parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tranchera aussi sur six demandes d’inscription de patrimoines nécessitant une sauvegarde urgente.

Il examinera également une demande d’assistance internationale déposée par le Burkina Faso dans le but de mettre en œuvre un programme national de formation et de communication en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

En outre, trois projets sont proposés pour intégrer le Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui compte à ce jour vingt projets.

Par ailleurs, les membres de ce Comité feront le point sur l’évolution récente de la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée jusqu’à présent par 178 pays. En plus de l’examen des directives sur la meilleure façon de sauvegarder le patrimoine vivant dans les situations d’urgence, les membres de ce comité, qui se réunit pour la première fois en Amérique latine, devront poursuivre leur réflexion sur les moyens à même d’améliorer la participation des organisations non gouvernementales à l’application de cette Convention.

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, qui compte à ce jour 429 éléments inscrits, vise à assurer une plus grande visibilité aux pratiques culturelles et aux savoir-faire portés par les communautés.

La réunion du Comité sera aussi l’occasion de célébrer l’Année internationale des langues autochtones 2019, proclamée par les Nations Unies.

Ainsi, en marge des débats, l’Unesco organise une exposition sonore sur le patrimoine culturel immatériel et les langues autochtones ainsi qu’un débat sur la sauvegarde du patrimoine culturel et les langues autochtones à travers l’éducation.

Le 11/12/2019 à 08h16