Hafed Badri vient tout juste de rentrer du Japon. Et il n’est pas rentré bredouille. Le comédien et délégué régional du ministère de la Culture à Nador a rapporté dans ses valises un prix reçu à la Rencontre internationale de la recherche plastique organisée du 4 au 16 novembre à Toyama sur l’Île d’Honshu.
Très peu savent que Hafed Badri s’intéresse aux arts plastiques. Discrètement et loin des regards, il coupe, découpe, déchire, colle, recolle. Son travail plastique est basé sur le collage. «Le monde arabe est ponctué par un ensemble de déchirures. C’est ce qui m’inspire dans ma recherche».
Au Japon, pendant seize jours, il a réalisé les deux toiles exposées sur place. «Je me demandais comment les toiles allaient être transportées jusqu’au Japon. Mais le commissaire de l’exposition m’a rassuré et m’a expliqué que j’allais les réaliser in situ».
C’est la deuxième fois que Hafed Badri expose son travail aux regards. Une première fois en Espagne l'été dernier lui a ouvert d’autres portes. «Lors de cette exposition collective en Espagne, il y avait un commissaire d’exposition japonais. Il a apprécié mon travail et m’a tout de suite proposé de participer à cette Rencontre internationale de recherche plastique».
Depuis qu’il est délégué régional du ministère de la Culture à Nador, Hafed Badri n’a pas mis fin à sa carrière artistique. En plus de son métier de comédien et metteur en scène sur les planches, il s’intéresse aujourd’hui de plus en plus à l’art plastique. Par ailleurs, il est de moins en moins visible à la télévision.
