Abdelatif et Jocelyne Laâbi sont de retour à Créteil, en France. Alors qu’ils étaient bien partis pour rester assez longtemps dans leur maison de Harhoura pour préparer le cinquantenaire de la revue "Souffles" à Rabat, ils rebroussent chemin. L’agression subie le 18 octobre à leur domicile dans cette localité près de Rabat les a traumatisés. Selon le couple Laâbi, le moment semble être venu pour enfin livrer quelques détails sur leur véritable état de santé et sur la signification de l’agression.
«Les blessures à la tête infligées à Jocelyne ont nécessité huit points de suture. Un éclat de la poterie utilisée par l’agresseur pour la frapper est encore incrusté dans sa boîte crânienne. D’autres coups lui ont cassé trois dents et provoqué de multiples ecchymoses. Me concernant, le coup de couteau porté à mon cou est passé à quelques millimètres de la carotide mais il a touché ma trachée artère, ce qui a provoqué un emphysème sous-cutané», écrit Laâbi dans sa lettre diffusée auprès de ses amis et de sa famille.
Les médecins, qui ont pris en charge Abdelatif Laâbi le 30 octobre à l’hôpital intercommunal de Créteil, lui ont prescrit des examens supplémentaires et attendent les résultats pour se prononcer sur la réalité de son état de santé et lui prodiguer les soins adéquats, comme il tient lui-même à le préciser.
Concernant la signification de l’acte d’agression dont ils ont été victimes, plus de doute pour les Laâbi. «L’intention de notre agresseur n’était pas le vol. Dès son intrusion dans notre maison, il m’a attaqué directement au couteau et en visant avec précision un endroit du corps où l’arme pouvait causer l’irréparable», écrit le poète. Le dossier est actuellement entre les mains de l’avocat Abderrahim Jamai du barreau de Rabat. Celui-ci est chargé de suivre le dossier.