Né à Fès en 1932, le défunt est l’auteur de nombreux ouvrages et avait reçu, en 1992, le prix international du roi Fayçal d'Arabie saoudite pour la littérature enfantine.
Si l'auteur du rythme de l'hymne national du Maroc est Leo Morgan, les paroles de l'hymne national avaient été écrites par Ali Squalli Husseini, qui en est, de fait, le discret auteur.
Professeur universitaire, le défunt avait poursuivi ses études au sein de la prestigieuse université Al Qaraouiyine de Fès, où il avait obtenu une licence en lettres en 1951.
Il avait rejoint le Cabinet royal en 1956, à l’indépendance du Maroc, tout en enseignant à la Faculté des lettres et sciences humaines de Rabat.
Ali Squalli Husseini était membre de l’Union des écrivains du Maroc depuis 1967.
Les paroles qu’il avait composées pour l’hymne national (“Manbita al ahrar…”), n’avaient été écrites qu’en 1969, pour une circonstance particulière.
Le Maroc avait en effet été qualifié pour la Coupe du Monde, qui devait se dérouler une année plus tard au Mexique.
Feu Hassan II décida alors, pour cette occasion spéciale où l’hymne national retentirait, de lui donner un texte afin de permettre aux Lions de l’Atlas de fredonner des paroles durant la traditionnelle présentation des hymnes, retransmise par les télévisions du monde entier.
Un concours de poésie fut alors organisé, et si plusieurs poètes y avaient participé, c'est finalement le poème “Manbita al ahrar”, de Ali Squalli Husseini, qui avait été sélectionné par feu Hassan II en personne. Le défunt roi lui avait même apporté de légères retouches.
Contacté par Le360, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, regrette ce lundi de ne pouvoir assister à son enterrement, du fait d’un déplacement. Mohamed Laâraj déclare que «le Maroc a perdu un grand homme, connu pour son talent en matière de poésie et de culture. Il a contribué au rayonnement de la poésie marocaine. La culture marocaine est aujourd’hui en deuil».
De son côté, Abdeljalil Lahjomri, président de l’Académie royale du Maroc, apporte le témoignage suivant: « j’ai connu Ali Squalli en tant que poète et enseignant. Il avait la maîtrise de la langue et de la culture arabes. Quand on lit le texte de l’hymne national, on découvre qu’il a résumé avec élégance la quintessence de l’histoire du royaume. Le Maroc a perdu un grand poète aujourd’hui».
Le défunt sera inhumé demain mardi 6 novembre au cimetière Achohada à Rabat après la prière d'Al Asr.