Le Festival international de danse contemporaine «On Marche» de retour à Marrakech

Un spectacle de l'édition 2024 du Festival international de danse contemporaine «On Marche», à Marrakech.

Le Festival international de danse contemporaine «On Marche» revient à Marrakech du 4 au 12 avril pour une 18ème édition. Entre performances, masterclasses, projections et débats, l’événement investit la ville et célèbre la danse contemporaine sous toutes ses formes, avec une programmation résolument tournée vers le continent africain.

Le 21/03/2025 à 14h02

La 18ème édition du Festival international de danse contemporaine «On Marche» mettra à l’honneur quatre axes majeurs: l’espoir, la jeunesse, le public et l’Afrique. Comme chaque année, l’événement investit la ville à travers un programme riche mêlant représentations, projections, débats, masterclasses et performances.

Il mettra en lumière des artistes de la scène chorégraphique marocaine et internationale, avec la participation de compagnies venues de Belgique, de France, de Tunisie, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, d’Espagne et du Liban. Fidèle à son engagement d’accessibilité, le festival proposera de nombreux spectacles gratuits.

Un soutien institutionnel renforcé

Cette année, «On Marche» bénéficie d’un soutien institutionnel renforcé. En plus de ses partenaires historiques -la Wilaya de la région Marrakech-Safi, le Conseil régional de Marrakech-Safi, Es Saadi Marrakech Resort, l’Institut français et l’École supérieure des arts visuels (ESAV)- un nouvel acteur majeur s’engage dans l’aventure. Il s’agit du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, qui a signé une convention de trois ans avec le festival.

«Ce partenariat ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de la danse contemporaine et de la création artistique au Maroc. C’est aussi une marque de confiance précieuse qui permettra au festival de poursuivre sa mission de transmission auprès de la jeunesse», souligne Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival. Un autre partenariat clé avec la Fédération Wallonie-Bruxelles permettra cette année à trois artistes belges de présenter leurs œuvres pour la première fois au Maroc.

Une programmation ancrée en Afrique

Cette édition célèbre l’ouverture sur le continent africain, avec nombre de spectacles, dont «Black» d’Oulouy (Espagne, Côte d’Ivoire), «Trois fois seul», de Salia Sanou (Burkina Faso), ou encore «Danser la Boza», une création de Taoufiq Izeddiou et Khalid Mouna, mêlant danse et documentaire. «Nourrir la danse ici, c’est aussi l’ouvrir aux regards et aux influences d’ailleurs», rappelle Taoufiq Izeddiou.

L’accompagnement des jeunes artistes est aussi au cœur de la mission du festival, notamment à travers «Nafass - On Marche», première école dédiée aux arts chorégraphiques au Maroc. Le Prix Taklif, lancé il y a trois ans, incarne cette volonté de soutenir une génération émergente de chorégraphes. Les finalistes bénéficient de résidences artistiques au Maroc et à l’étranger pour développer leurs premières créations, avec l’appui de partenaires engagés.

«Devenu un rendez-vous incontournable, ce prix donne un élan nécessaire aux jeunes artistes. Il les encourage à s’affirmer, à faire entendre leurs corps, leurs voix, leurs imaginaires», explique directeur du festival. Les lauréats des éditions 2023 et 2024 présenteront d’ailleurs leurs spectacles lors de cette 18ème édition.

Le public invité à danser

Une autre nouveauté marque cette édition: la création d’un programme de formation de 3 ans à la Fondation Dar Bellarj, destiné à une trentaine d’adolescents. Le projet démarre sous la direction du danseur et chorégraphe de renommée internationale Bernardo Montet, fidèle du festival, qui a animé un atelier intensif d’un mois. Résultat: une création collective, «Melach, le sel des étoiles. Opus 1», qui sera également présentée dans le cadre du festival.

Et pour la deuxième année consécutive, un projet participatif réunira 70 danseurs et non-danseurs dans l’espace public. Cette fois, le public dansera sous la direction du chorégraphe français Olivier Dubois, sur la place Jemaâ el-Fna, dans une performance intitulée «Parade». «Depuis Marrakech, “On Marche” défend une vision de la danse qui dépasse les frontières et dialogue avec les réalités, les luttes et les rêves de l’Afrique contemporaine», conclut Taoufiq Izeddiou.

Par Nisrine Zaoui
Le 21/03/2025 à 14h02

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