Au Printemps musical des Alizés, c’est une tout autre ambiance qui règne dans l’ancienne médina d’Essaouira, qui n’a absolument rien à voir avec l’atmosphère aussi colorée que bigarrée du Festival Gnaoua musiques du monde.
La musique classique nécessite une éducation de l’ouïe depuis un âge précoce, histoire de développer une écoute attentive. Brahms, Mozart ou encore Schubert sont des compositeurs que le Marocain lambda n’a pas l’habitude d’écouter. Mais l’habitude est probablement en train d’être créée. Le Printemps musical des Alizés, festival lancé il y a 20 ans par l’association Essaouira Mogador, et auquel s’est associée cette année la Fondation Ténor pour la culture, est justement une occasion pour initier le grand public à l’écoute de cette famille à la fois savante et noble de la musique.
Ouvert gratuitement au public, le festival se déroule dans plusieurs espaces de la ville (Dar Souiri, l’Église, la salle de la marche verte, Bayt Dakira…), mais aussi en plein air, sur la fameuse place de l’horloge.
Le vendredi 19 avril, au lendemain de l’ouverture de la 20ème édition du Printemps musical des Alizés, plusieurs musiciens de l’orchestre philharmonique du Maroc et ceux du programme Mazaya ont offert des morceaux classiques à un public nombreux, composé d’habitants locaux et de touristes étrangers, et littéralement aux anges.