Le cinéaste Mohammed Ismaël vient de boucler son nouveau long métrage. «Des-espoirs» a nécessité quatre années de préparation au total. C’est la première fois que le réalisateur prend autant de temps. Mohammed Ismaël raconte qu’il a dû affronter plusieurs difficultés. Le réalisateur possède une boîte de production depuis bien longtemps.
Mais «Des-Espoirs» n’a pas été tourné avec «Maya film». Il fallait trouver une boîte de production autre que la sienne. «En fait, il y a trois ans, j’ai eu un malaise et avec tous mes problèmes de santé, la société était à l’arrêt. Ce qui nous a plongés dans des retards de paiement et a créé le cumul chez le fisc et la CNSS», confie Mohammed Ismaël. Mais le cinéaste ne perd pas espoir et déclare qu’il est en train d’assainir doucement sa situation financière. Entre-temps, il fallait absolument réaliser le film. Il a trouvé la parade en recourant aux services d’une autre boîte de production appartenant à Moulay Ahmed Belghiti. «Mais là aussi ce n’était pas évident, car cette entreprise avait d’autres engagements et je devais attendre». Après toutes ces péripéties, «Des-Espoirs» est prêt et sera présenté au prochain Festival national du film. «Nous avons raté le rendez-vous de Dubai. Nous attendons la réponse du Festival international du film de Marrakech, mais ce qui est sûr, c’est qu’il va être projeté en compétition au prochain Fstival national du film.».
"Des-Espoirs" rassemble au casting le couple Omar Lotfi et Farah El Fassi. Le thriller psychologique raconte l’histoire d'Amine, un jeune cadre qui a évolué dans un climat de haine et de misère humaine et morale. Déterminé à fuir le modèle de son père et le souvenir du crime déguisé commis par sa belle-mère, il se promet à un meilleur destin. Mais malgré sa belle carrière et son poste d’ingénieur architecte à succès, les séquelles de son enfance perturbée remontent à la surface et le poussent à mépriser les femmes jusqu’à l’obsession. Son traumatisme d’enfance habite son subconscient et l’angoisse et il est souvent pris d’accès de violence misogyne qu’il est incapable de contrôler, et dont parfois, il ne se souvient même pas.