L’écrivain Mohamed Hmoudane expose sa série de peintures «À mille chants du naufrage»

L'écrivain et poète Mohamed Hmoudane.

Le 14/01/2024 à 12h01

VidéoL’espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger abrite à partir du 18 janvier prochain, à Rabat, une exposition picturale de l’écrivain et poète Mohamed Hmoudane.

Mohamed Hmoudane est poète et romancier. Il est également artiste peintre. Lui aussi. Tout comme Tahar Ben Jelloun, Abdelatif Laâbi, Adonis... Le public pourra découvrir ses œuvres picturales en visitant son exposition qui se tient à Rabat du 18 au 28 janvier à l’espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger. Le vernissage prévu jeudi prochain, 18 janvier, à 18h30 sera suivi d’une lecture poétique par Mohamed Hmoudane himself.

Le critique littéraire, Salim Jay, dit à son propos qu’il est «poète de la déambulation transgressive ou chantre de la transgression baladée comme une amulette», et d’ajouter que «Mohamed Hmoudane s’est autorisé -ce qui est dans sa nature- à aller voir ailleurs, dans un autre art, s’il y était. À nouvelle liberté, nouvelle humeur. Notre homme y apparait, comme dans ses écrits, rédimé de toute forme de “servage”, pactisant sereinement avec une ineffable conviction».

Dans un entretien accordé à e-taqafa (site des rencontres culturelles et évènements de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, NDLR) à propos de son aventure de peintre, Hmoudane déclare à son tour: «La peinture ne saurait être, pour moi, un simple appendice de la poésie, qu’il faut traiter ou, le cas échéant, ablater carrément. Elle est la poésie même; elle constitue un même corps qui se manifeste, à chaque fois, autrement…»

Né en 1968 à Maâzize, dans la région de Khémisset, Mohamed Hmoudane réside en France depuis 1989. Il est l’auteur de «Devenir» (Poésies 2003-2021), «État d’urgence», «Plus loin que toujours», «Le Ciel, Hassan II et Maman France», «Parole prise, Parole donnée», «French Dream»… Il a traduit en arabe des romans de Driss Chraïbi, notamment «Les boucs» (Attoyousse) et «La mère du printemps» (Oum Rabiî).

Hmoudane est un «brûleur de frontières», il les abolit entre la prose, la poésie et l’art pictural. Dans cette diversité, il reste indivisible et en quête de son identité d’être humain, de l’homme premier.

Par Nisrine Zaoui
Le 14/01/2024 à 12h01