Nabil Ayouch, le réalisateur de "Zine li Fik" (Much loved) et Loubna Abidar, l'actrice principale du film, devront comparaitre le 15 juillet prochain devant le procureur général du roi près le tribunal de première instance de Marrakech pour pornographie, attentat à la pudeur et incitation de mineurs à la débauche, apprend-on sur les colonnes d'Assabah de ce week-end 20-21 juin. Selon le quotidien, la convocation du réalisateur et de l'actrice est intervenu suite à la plainte déposée par une association qui se fait appeler l'Association marocaine de la défense du citoyen et qui leur reproche la diffusion du film sur YouTube, Facebook et Twitter.
Les plaignants estiment, selon Assabah, que le film renferme des scènes pornographiques dans lesquelles le réalisateur a exploité de jeunes filles mineures et des enfants. Ils estiment aussi que le film donne l'illusion que l'homosexualité, la prostitution, le proxénétisme et le tourisme sexuel et l'exploitation des mineures rapportent beaucoup d'argent.
La plainte fait en effet un inventaire de tout ce qui pourrait être compromettant pour le réalisateur. Assabah évoque avec force détails des scènes pornographiques explicites avec un ressortissants arabe, des scènes où des prostituées et leurs clients ivres se moquent de la prière et des propos orduriers qui portent atteinte à la dignité de la femme et l'image de Marrakech.
Ayouch est également accusé d'avoir présenté la ville ocre comme étant un paradis pour les pédophiles étrangers à travers l'histoire d'un enfant qui a à peine 8 ans et qui affirme accompagner des clients étrangers pour 1000 DH.