Noam Vazana est une chanteuse israélienne. Mais elle est aussi une ancienne soldate de l’armée de l’air israélienne. Cette raison seule a suffi pour que plusieurs associations et membres de la société civile, au Maroc en général et à Tanger en particulier, s'insurgent et dénoncent la participation de cette artiste à l’édition 2017 du festival Tanjazz. C’est ce que rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans sa livraison du vendredi 15 septembre.
Plusieurs membres actifs de la société civile tangéroise ont également fustigé le silence du Parti de la justice et du développement (PJD) et du Mouvement unicité et réforme (MUR) qui avaient pour habitude de protester contre ce qu’ils appellent la normalisation des relations avec l’Etat d’Israël.L’association de solidarité avec la lutte du peuple palestinien à Tanger a par ailleurs publié un communiqué dans lequel elle reproche aux organisateurs du festival Tanjazz d'avoir invité Noam Vazana en sachant pertinemment qu’elle faisait partie de l’armée de l’air israélienne. Pour l'association, il s'agit bien là d'un signe de normalisation des liens avec l’Etat hébreu.
L’association a également adressé un courrier à l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN), partenaire de la ville de Tanger, pour lui demander d’arrêter de subventionner le festival Tanjazz. La même instance de la société civile compte faire pression sur les élus de la ville afin d’accélérer l’élaboration de la loi criminalisant la normalisation des relations avec Israël.