Née à Genève d'un père helvético-syrien et d’une mère marocaine, Samia Tawil est le fruit du métissage. Celui des origines, des influences, et des disciplines. Auteure, compositrice et interprète, son univers est un voyage entre rock et soul, orné de textes forts et engagés. Sa carrière artistique, elle l’a d’abord commencée par la danse, en tant que professionnelle. Elle a fait partie de la troupe de danse qui accompagnait Janet Jackson à Vancouver. Pour ce qui est de la musique, elle est influencée par la pop, le rock, les rythmes ethniques, la soul et la musique orientale, mais surtout des artistes comme Lenny Kravitz, Prince et Michael Jackson. En 2011, elle sort son premier album « Freedom is now » en indépendant.
Le360 : Comment s'annonce ce premier concert au Maroc ?
Samia Tawil : Je me réjouis de jouer au Maroc pour la première fois, mais j’avoue que je stresse un peu. Il y a cette appréhension de jouer pour la première fois dans mon pays. Comment les gens vont-ils réagir à ma musique ? Puisque il s'agit d'un style qui n'est pas très populaire. Pour ce concert, on a prévu certains arrangements, orientés vers des sonorités marocaines. Puis, il y aura des parties instrumentales, des intros où je vais danser. La dernière fois que j’avais ressentie une grande pression, c’était lors de la première partie de Beth Hart. C’était un véritable honneur, surtout que j’avais pas mal écouté sa musique quand je composais mon album. Une belle rencontre artistique !
Justement, quels artistes tu n'aimerais pas rater à Mawazine ?
Parmi les artistes présents cette année, il y a bien sûr Justin Timberlake, c’est quelqu’un qui me touche beaucoup dans son style. Il chante vraiment avec ses tripes. Il y a aussi Stromae. Bien que je n’écoute pas forcément tout ce qui est dance music, j’adore ses textes, et une collaboration avec lui serait la bienvenue.
Est-t-il dur de s’imposer dans le monde du show-biz en restant fidèle à soi même ?
Je suis prête à beaucoup de sacrifices : mon temps, ma vie et mon énergie, afin de porter ma musique au plus loin, vers un large public. J’écris pour apporter une certaine vision et un point de vue. Plusieurs de mes textes aspirent à une prise de conscience sur certaines causes, tout en prenant garde à préserver le plaisir à jouer. Donc, si je suis prête à beaucoup de sacrifices, je ne sacrifierai jamais ma musique telle que je la conçois et la fais aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, après des expériences avec des producteurs qui ont voulu me faire adopter une approche plus commerciale, j’ai décidé de sortir mon premier album en indépendant.