Le verdict du tribunal administratif est tombé. Et il est sans appel. L'arrêté en question, datant du 28 mai 2021, stipule que le dernier mandat de Sarim Fassi-Fihri à la tête du Centre cinématographique marocain (CCM), suite à une troisième prorogation exceptionnelle d’un an octroyée le 2 octobre 2020, est illégal.
C’est ce que nous confirme Zouheir Asdor, l’avocat de la partie plaignante qui a déposé le recours en décembre 2020, à savoir l’association des réalisateurs et producteurs marocains, présidée par le cinéaste Latif Lahlou.
Cet arrêté du tribunal induit donc concrètement dans les faits, que toutes les décisions prises par Sarim Fassi-Fihri, depuis cette date du 2 octobre 2020, doivent être annulés. «Cela signifie également que Sarim Fassi-Fihri doit quitter le CCM et qu'un directeur par intérim doit être nommé en attendant de lancer un appel à candidatures pour choisir son remplaçant» précise Driss Chouika, secrétaire général de l’association. Ce réalisateur, contacté par Le360 déclare que trois prorogations exceptionnelles, c'est trop. «La première prorogation on n'a rien dit, la deuxième non plus, mais trois, on ne peut pas se taire», s’est-il justifié.
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L’avocat Zouheir Asdor explique que maintenant que la décision de la justice est tombée, l’enjeu est à présent de lancer la procédure d’application de cette décision.
Mais avant, il faut notifier toutes les parties prenantes. Contacté par Le360, Sarim Fassi-Fihri, à la tête du CCM depuis 2014, a déclaré, "quelle que soit la décision de la justice, je la respecterai."
Il reste bien sûr une possibilité pour le chef de gouvernement, en charge de la nomination du directeur du CCM, de faire appel de cette décision judiciaire dans un délai de 30 jours.