Dans son édition de ce weekend (21-22 mars), le quotidien Al Akhbar consacre un dossier aux coulisses des émissions arabes de concours de chant dans lequel il donne la parole à des candidats marocains qui y avaient participé. Derrière les coulisses de ces émissions se passent des scènes «honteuses» destinées à captiver les téléspectateurs pour les faire coller à l’écran et les pousser à suivre constamment ces programmes. Selon la publication, l’émission «Star Academy» a exigé que les concurrents nouent de fausses relations amoureuses en vue d'augmenter la proportion de l’audimat. De même, les participants doivent s’engager à ne plus dévoiler les secrets de l’émission pendant cinq ans, faute de quoi, ils seront interdits d’entrer dans les pays arabes.
Une étudiante tunisienne ayant pris part à Star Academy, a, après six ans, révélé que les conflits qui existent au sein de l’Académie sont une simple comédie orchestrée par la direction de l’émission pour attirer l’attention du public. Pour sa part, l’artiste Farid Ghannam qui avait participé à la première édition de l’émission «The voice», a souligné que le problème auquel il était confronté après l’émission, était la production dans la mesure où il a résilié le contrat qui le liait à une société de production mondiale. De même, le fait de ne pas accompagner le candidat après son succès, lui rend la tâche encore plus difficile.
Il est difficile pour un participant, qui a atteint un certain niveau de notoriété et gagné l’amour du public, de continuer dans le domaine artistique sans pour autant bénéficier d’un soutien ou d’un suivi. «L’artiste est comme une perle que le mineur consent des efforts considérables pour extraire, mais sans l’exploiter», a-t-il estimé. De son côté, le candidat Mahmoud Tourabi a confié au quotidien qu'il a le sentiment de s’être fait avoir. Il affirme ne plus vouloir tenter une nouvelle fois l'expérience, faisant savoir qu’il a été éliminé de l’émission «The Voice» après que la chanteuse Sherine Abdelwahab a choisi sa compatriote bien qu’elle ait apprécié sa voix allant jusqu’à menacer de se retirer de l’émission au cas où Tourabi ne figurerait pas dans son groupe. Quant à Sanaa Belhaj, elle a fait savoir que «Arab Idol» impose aux participants des amendes inimaginables pouvant atteindre 1 million de dirhams au cas où ils se retiraient de l’émission, ajoutant que les responsables de l’émission se comportent de façon «inappropriée» avec les voix marocaines.
Les émissions pour amateurs: que des "combines" !
Récemment, les scandales des émissions de chant pour amateurs commencent à ébranler l’opinion publique surtout après l’élimination de belles voix, disposant d’une grande popularité dans le monde arabe. L’exemple le plus éloquent n’est autre que celui de Dounia Batma qui avait été battue par sa concurrente égyptienne Carmen Soulaymen lors de la première édition de Arab Idol. Dans les coulisses, c était le sponsor de l’émission qui avait choisi Carmen aux dépens de Dounia.