"Il faut tourner sept fois son clavier dans sa bouche avant de taper des bêtises", dit un dicton. Le réalisateur marocain Mahmoud Frites l'a appris à ses dépens.
En réaction à l'affaire du viol d'une jeune fille dans un bus à Casablanca, le metteur en scène d'Ex-Chemkar avait écrit sur la page Facebook: "Je ne comprends pas les personnes qui violent une ânesse, une handicapée, une personne âgée, un nourrisson, leurs enfants et ne s'approchent pas de gens qui, non seulement rêvent d'être violés, mais qui en plus sont prêts à payer pour l'être".
Un message qui a suscité colère et indignation d'autant plus que son auteur l'a accompagné d'une photo d'Adam Lahlou, activiste sur les réseaux sociaux, connu sous le surnom d'"Adouma". Ce dernier allait être agressé quelques jours plus tard.
Face au tollé qu'a suscité son post homophobe, Mahmoud Frites l'a retiré en soulignant: "après avoir été la cible de vives critiques de la part d'homosexuels et de personnes encourageant l'homosexualité, je m'excuse d'avoir écrit ce post, je plaisantais". Mais le mal était fait.
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Aujourd'hui, c'est l'Association d'aide, de défense homosexuelle, pour l'égalité des orientations sexuelles (ADHEOS), basée dans l'Hexagone, qui s'en prend au réalisateur. L'ONG est allée jusqu'à demander au ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, d’interdire l’entrée sur le territoire français au réalisateur marocain. Elle estime que les propos de Mahmoud Frites "relèvent clairement d’une incitation à la haine contre les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans".
ADHEOS demande également au ministre français de l'Intérieur de "veiller personnellement à ce que M. Mahmoud Frites fasse l’objet d’un signalement aux fins de non-admission au système d’information Schengen".
Affaire à suivre.