Tanjazz 2018: le jazz dans tous ses états du 20 au 23 septembre

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La capitale du Détroit s'apprête à accueillir, du 20 au 23 septembre, la 19e édition du festival Tanjazz consacrée au "Jazz dans tous ses états", en proposant quelque 22 formations, pour environ 45 concerts, sets et autres performances.

Le 26/07/2018 à 16h12

Après le vent de fraîcheur ayant bercé la 18e édition de Tanjazz grâce aux "Nouvelles Voix du Jazz", le festival revigoré et plein d'entrain se sent l’envie de s'examiner cette année "dans tous ses états", laissant ainsi la capitale du Détroit, tour à tour, s'emporter dans ses danses syncopées ou bercer par ses complaintes déchirantes, briser les codes de ses styles emblématiques ou s’y arrêter respectueusement, explorer ses mouvements émergents et revisiter ses classiques éternels, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

Appuyé par ses nombreux partenariats institutionnels, diplomatiques et culturels, Tanjazz 2018 accueillera dans un bel éclectisme quelque 22 formations, programmées en environ 45 concerts, sets et autres performances, gratuites à travers les boulevards et sur la grande scène BMCI Ville, ou payantes au sein des six espaces de l’enceinte du palais des Institutions italiennes.

Des hommages aux légendes du jazz (Coltrane, Nate Cole...) seront rendus par des formations contemporaines telles que le groupe new-yorkais Circular Time. L’excellent auteur-compositeur canadien Ori Dagan se prêtera lui aussi à cet exercice anthologique. Sa voix de baryton riche et ses penchants pour l’impro en feront sans doute une des principales attractions du festival. Cet attachement aux classiques se traduira également par des interprétations audacieuses du répertoire néo-orléanais grâce au talentueux Matthieu Boré à travers "Mardi Gras songs".

Bien réveillé, le jazz bouge et veut voyager, avec pour première escale, la grande bleue grâce aux univers esthétiques du groupe United Colors of Méditerranée. Suivant le courant, il abordera les rivages hispaniques avec Noninó et Toni Vaquer Sextet. Les rythmiques sobres et sans artifices des trios Jaume Llombart et Santi de la Rubia traceront le relief du jazz de Catalogne et des Baléares, une région qui a déjà produit et exporté de nombreux talents à Tanger.

De plus en plus excité, le vieil apatride en profitera pour accoster l’Italie aux côtés du groupe Metafisica Ensemble. Il extraira le suc oriental à travers le trio de Majid Bekkas, créateur de "l'African Gnaoua Blues" et fera un détour par le Maroc grâce aux percussions du groupe Slatucada originaire de Salé. Sans s’essouffler, il franchira l’océan et chantera les Caraïbes par le biais du très festif duo Annick Tangorra & Mario Canonge.

La diversité n’étant uniquement le fait des terroirs et géographies, le jazz, transgressif de nature, se dévoilera sous les atours éternellement novateurs des valeurs sûres Cisco Herzaft & Micflow qui feront vibrer la scène au rythme du blues électro, Daniel Cano Quintet versé dans le style Bop ou Michael Lauren All Stars, fougueux interprètes de Hard Bop.

Sur un registre made in USA plus convenu, Flo Bauer réinsufflera une dynamique juvénile au blues, à l’instar de Susana Sheiman, qui, accompagnée des Swing Ambassadors, redonne toute sa jovialité gourmande au Swing.

Le groupe NoJazz se fera, quant à lui, un plaisir de fondre le son Soul & Funky dans un registre électro jazz hip-hop débridé, tandis que The Flying Rabbi descend de son tapis volant pour faire redécouvrir l’art de la transe balkanique plus connue sous le nom de style Klezmer.

Enfin, Tanjazz 2018 mettra à l’honneur le principe originel et la quintessence du mouvement jazzistique, soit des compositions originales de plusieurs artistes internationaux pratiquant leur(s) jazz en toute liberté, tels que les belles Autrichiennes Kitsch & Glory, le lumineux duo français Airelle Besson & Vincent Segal, la sublime Espagnole Mariola Membrives et son trio et l’indispensable bel Italien Stefano Bollani, par ailleurs génial pianiste!

Le 26/07/2018 à 16h12