Le premier Forum des conservatoires de musique du Maroc se tiendra à Bouznika, sur trois jours, du 4 au 6 novembre prochain, au complexe Moulay Rachid de la Jeunesse et de l’Enfance, un lieu bien connu pour accueillir les grands congrès politiques. L’événement réunira près de 300 enseignants, musiciens et musicologues venus de toutes les régions du Royaume.
Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ce forum intervient dans un contexte marqué par la création de l’Institut national de la musique et des métiers d’art chorégraphiques (INSMAC), qui a officiellement entamé ses activités et prépare sa première promotion dans le système Licence-Master-Doctorat.
Lire aussi : Le Maroc se dote de sa première université dédiée à la musique et à la danse
L’un des principaux objectifs de cette rencontre est de réfléchir à la mise à niveau de l’enseignement artistique au Maroc. «Il n’est pas normal qu’on continue d’utiliser un seul manuel pour l’enseignement du solfège, celui de Jules Arnaud, datant de l’époque coloniale. Cet ouvrage est devenu obsolète», confie une source au sein d’un conservatoire de musique, sous couvert d’anonymat. L’approche pédagogique classique adoptée dans les 33 conservatoires de musique du pays devrait donc être repensée.
Autre enjeu au programme: le manque criant d’enseignants en musique et en danse, notamment dans plusieurs villes situées en dehors de l’axe Casablanca-Rabat. «Faute d’enseignants locaux, plusieurs conservatoires ont recours au e-learning. Les professeurs du conservatoire de Rabat assurent des cours à distance», explique la même source.
La majorité des conservatoires de musique du Royaume — à l’exception de quelques établissements gérés par les collectivités locales, comme celui du boulevard de Paris à Casablanca — sont placés sous la tutelle du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Les rémunérations horaires des enseignants varient entre 60 et 120 dirhams, selon leur niveau et leurs qualifications.







