Direction l’OLM Souissi, pour commencer, où Le Reporter fait du long avec du court. Dans son édition de vendredi 30 mai, l’hebdomadaire fait un gros zoom sur le "Short de Jessie J", ou plus précisément la polémique que sa tenue a provoqué. Le magazine y consacre plusieurs pages. En somme, il y a d’un côté les organisateurs de Mawazine qui "n’auraient jamais espéré une pub aussi importante" et de l’autre, le PJD qui "a fait mine de rien" malgré sa position très critique par rapport à cet événement. "Sage" décision, selon le journal qui ajoute qu’une "sortie contre Mawazine ou contre l’une des stars invitées aurait servi d’arme aux frères-ennemis qui sont aux aguets".
Quoiqu’il en soit, si le PJD est resté de glace face au short de Jessie-J, il semblerait que ce soit la chaleur qui aurait inspiré sa tenue à la chanteuse. Sur les colonnes de Le Reporter, Jessie s’explique : "Je m’étais dis que, comme c’est le Maroc, ça allait être 100 degrés de chaleur".
L'impact économique
Sur l’hebdomadaire Al Aan de cette semaine, c’est "le volet économique de la musique" qui ouvre le dossier spécial consacré à l’événement. "Le festival, qui attire des stars internationales, dynamise l’économie de la capitale", explique le journal arabophone. Et de préciser que le festival génère annuellement 3.000 postes d’emplois. Selon une étude citée par l’hebdomadaire, "Mawazine booste le chiffre d’affaire du tourisme de la ville de 22%, soit l’équivalent de 19,5 millions de DH". Le taux de remplissage des hôtels au cours de cette période va de 63 à 100%, et ce n’est pas tout. Pour certaines enseignes hôtelières, citées sur les colonnes du magazine, le festival générerait près de 30% des bénéfices annuels. On comprendra que pour les rbatis, "Mawazine est une bonne affaire".
Les quotidiens, quant à eux, continuent de suivre de près les festivités. Entre les prestations des stars occidentales et les déclarations des orientaux. Libération se distingue avec un article sur "deux étoiles de la chanson marocaine " qui font leur entrée en scène à Mawazine. Il s’agit en l’occurrence de Hatim Ammor et Hoda Saad. Pour le journal, "les deux jeunes artistes issus des télé-crochet marocains et panarabes… brilleront de mille feux sur la scène de Nahda".
Alors que certains titres cherchent toujours la polémique, même dans le short d’une star habituée à des températures inférieures, d’autres voient le verre à moitié (voire plus) plein. A ce niveau, les chiffres restent encore une fois le meilleur argument pour les défenseurs de ce voyage culturel aux rythmes du monde.