Avec un thème aussi profond et sensible que celui des années de plomb, l’affiche promettait une heure et demie d’émotion forte. La société, la famille, la culture dans les années 70... Toute une époque que le réalisateur a connue et qu’il raconte à travers le regard d’un enfant, Ilyas Jihani, acteur vedette à peine âgé de dix ans, qui a conquis le public présent avec son minois expressif et son talent inné. Dans ce film autobiographique, l’auteur se reconcilie avec son passé et évite de tomber dans le jugement ou la dénonciation. Une oeuvre poignante, romancée, ponctuée de scènes cocasses. Le tout porté par l’interprétation de maîtres du trio Mégri (le maestro), Benchemssi (le rebelle marxiste-lenniniste) et Feu Bastaoui (le commissaire amoureux fou de chikhates).
Par Rahmouna Ouardigh et Khalil Essalak
Le 29/04/2015 à 15h01