Le talent indéniable de Saad Lamjarred a-t-il réussi à prendre le pas sur les scandales sexuels dont il est accusé et à redorer son blason? Plus de 87 millions de vues en un mois pour Lawjah Tani, et plus de 2 millions vues en 17 heures pour Lghadi Wahdou… Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Dans ce dernier clip, Saad Lamjarred se trouve là où ne l’attendait pas et s’essaie avec brio à la fusion des genres. Le mix de musique du sud du Maroc, portée par des femmes, et de jazz, fait mouche, tout autant que le décor à mi-chemin entre tradition marocaine et ambiance futuriste, quasi-mystique.
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Les costumes ne sont pas laissés au hasard et, là aussi, c’est une bonne surprise qui s’invite au rendez-vous. Tenues traditionnelles sahraouies pour les musiciens, robes longues argentées pour le chœur de femmes et long manteau argenté estampillé du mot hob, en son dos, pour Saad Lamjarred qui apparaît également vêtu d’un Kmiss noir cousu de miroirs… Derrière cette créativité foisonnante, et ces costumes traditionnels revisités avec succès, le célèbre ArtC, styliste israélien installé à Marrakech.
Faut-il séparer l’homme de l’artiste? Les fans de Lamjarred ont tranché. Mais une chose est sûre, s’il y a certes une communauté de fans qui lui a juré fidélité envers et contre tous, force est d’admettre que le chanteur marocain doit son succès a son talent et à son originalité. Et comme s’il répondait lui-même à la question posée plus haut, c’est aux femmes marocaines et arabes que Saâd Lamjarred rend hommage à la fin de sa chanson.