Vidéo. De Bagdad à Marrakech: rencontre avec l’artiste-peintre Taha Sabie

Le360

Le 10/05/2021 à 08h48

VidéoInstallé à Marrakech depuis les années 1970, le peintre irakien, Taha Sabie, s'imprègne de la culture locale pour créer ses toiles. Pour Le360, il raconte son histoire, dévoile ses inspirations et laisse parler son imagination et sa pensée créative. Rencontre.

Diplômé en physique à l’université de Bagdad, Taha Sabie a vu croître en lui la passion pour la peinture. Ses premières expositions remontent à la fin des années 1960, où plusieurs de ses œuvres ont été présentées au musée des Arts contemporains de la capitale irakienne.

Son histoire avec le Maroc, précisément avec Marrakech, commence en 1977 quand il quitte sa ville natale, pour ne jamais y retourner, et visiter la ville Ocre.

"Marrakech était juste une étape de mon voyage, mais je suis tombé amoureux de la ville au point de prolonger mon séjour. Puis finalement, j’ai pris la décision d’y rester pour toujours. Je me suis marié et mes enfants sont nés ici", explique-t-il.

Rapidement, l’artiste, aujourd'hui âgé de 74 ans, développe un attachement profond pour la culture locale, induisant un changement de style artistique et alimentant en lui un torrent de créativité.

"Marrakech pour moi est une exposition d’art ouverte. L’architecture, les souks, les couleurs, les riads, les murs anciens… C’est l’histoire merveilleuse de la ville qui m’attire", ajoute Taha Sabie.

Avec des techniques très diverses, Taha Sabie définit, en effet, sa peinture comme une réalité concrète, à l'image de l’une de ses œuvres, qui dévoile des corps enveloppés d’habits traditionnels et des portes en arc. Un travail qui révèle sa passion pour le monde qui l’entoure.

Considéré actuellement comme l’un des artistes les plus renommés de Marrakech, Taha Sabie consacre l’essentiel de sa vie aux enfants abandonnés. Il est d’ailleurs impliqué avec de nombreuses organisations caritatives pour enseigner les arts aux enfants orphelins. 

Par Hajar Toufik
Le 10/05/2021 à 08h48