Michel Ocelot est un grand habitué au Festival international du cinéma d’animation de Meknès (FICAM). Il y est revenu plusieurs fois et y a même puisé les sources d’inspiration de son film Azur et Asmar.
Les décors de cette réalisation ont été inspirés presque entièrement de Meknès, alors qu’il s’y promenait et capturait des centaines de photos. Cette même démarche d’allier l’utile à l’agréable a été menée de main de maître par le lauréat du Prix Henri-Langlois pour la réalisation de son futur long-métrage Dilili, à Paris. Les images de ce film, qui sort en octobre 2018, ont été projetées en exclusivité mondiale le 17 mars à la médiathèque de l’Institut Français, une heure avant l’ouverture officielle du Festival international du cinéma d’animation de Meknès.
Face aux refus de plusieurs producteurs et distributeurs de l’accompagner dans ce projet qui lui a demandé dix ans de travail, le réalisateur villefranchois était obligé de revoir ses ambitions à la baisse, de jongler avec de la 2D et de la 3D, plus d’images plates… mais il n’a pas baissé les bras. «Je voulais faire du luxe, mais tout le monde m’a rejeté. C’est incroyable. Mon propre producteur m’a clairement signifié qu’il n’allait pas m’accompagner», a déclaré l’auteur des aventures de Kirikou devant une salle comble où beaucoup de jeunes ont eu l'occasion de le voir et de lui poser des questions.