La jeunesse et la recherche d'une nouvelle dynamique culturelle étaient au centre des débats de l'édition d'hier soir, mercredi 20 février, du Café Politis, à Casablanca. Les intervenants, et les invités ont partagé leurs avis sur ces questions devant plus de 250 personnes réunies, de tous âges et de tous milieux sociaux.
L'intellectuel Driss Khrouz, directeur du festival des musiques sacrées de Fès, confirme devant Le360 qu'il n'y a pas de dynamique globale culturelle, ni d'action culturelle. La raison? "Nous traversons, dans notre société, un certain nombre de transitions difficiles dans lesquelles l'acquisition du savoir, de l'intelligence de l'interrogation du présent, du passé et de l'avenir sont éclatés et clairsemés", déclare ainsi celui qui a aussi été l'ancien directeur de la bibliothéque nationale du royaume. Et Driss Khrouz d'ajouter: "la société marocaine n'a pas su dégager des élèments de culture qui puissent être déterminants pour son évolution".
De son côté , Jean Pierre Mahoué, conseiller auprès du Service de coopération et d'action culturelle du réseaux des Instituts Français du Maroc, considère qu'il existe une dynamique culturelle pilotée par la jeunesse marocaine, mais qu'elle mériterait davantage de visibilité. "La jeunesse est présente sur la scène culturelle, la preuve, de grandes compagnies françaises qui viennent recruter des danseurs de hip hop au Maroc. Mais il faut davantage d' espaces de création", a-t-il souligné.
Samira Sitail souligne pour sa part que "la dynamique culturelle existe mais elle n'est malheureusement pas inclusive, elle est sélective", et la directrice générale adjointe de 2M affirme aussi que l'expression passe également par la culture, et qu'une jeunesse qui ne s''exprime pas est une jeunese frustrée et déçue.