Jihane El Bahhar vient tout juste d’achever son long-métrage, «Au pays des merveilles». Un an après avoir posé ses valises dans la région d’Azrou pour filmer le quotidien difficile des habitants, dans les coins reculés du Maroc, l’équipe du film peut enfin souffler.
La réalisatrice finalise actuellement le mixage de ce long-métrage, retraçant l’histoire d’une riche bourgeoise, Madame Tazi, incarnée par Majdouline Idrissi qui, accompagnée de son chauffeur, part récupérer le corps de son mari, un politicien décédé dans cette région reculée après avoir été bloqué par la neige.
«L’idée du film est tirée des faits divers qu’on écoute chaque année et qui ont lieu dans les régions montagneuses du Maroc où, dès qu’il neige un peu, deviennent tout de suite enclavées et inaccessibles», confie Jihane Bahhar.
La réalisatrice explique qu’elle était, entre autres, obligée de réécrire le scénario. «Lorsqu’on a commencé à tourner l’année dernière, il n’y avait que très peu de neige dans le Moyen Atlas, surtout à Timhdit, près d’Azrou. Pour cette raison, j’ai été finalement obligée de me focaliser sur le manque d’infrastructures», précise la cinéaste.
Le film a bénéficié d’une avance sur recettes de 3 millions de DH de la part de la Commission d’aide du Centre cinématographique marocain. Ce qui ne représente que la moitié du montant de ce qu’aura coûté le film. «Six millions de dirhams, réellement ce n’était pas suffisant. Nous étions obligés de revoir à la baisse la durée du tournage. Nous nous sommes limités à 4 semaines au lieu de 6» précise Jihane.
«Au pays des merveilles» devrait sortir en février 2017 et la réalisatrice capitalise sur la sortie en salles.