Casablanca, la capitale économique du Maroc, occupe désormais la 105e place (sur 156) du classement 2023 de l’Indice Kearney des villes mondiales.
Cette année, Casablanca est en léger recul, de quatre places, comparativement à sa position l’an dernier, où elle se trouvait à la 101e place de ce classement de différentes villes du monde.
D’après Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 30 avril 2023, Casablanca occupe toutefois la seconde place en Afrique du Nord, à neuf rangs de Tunis, quant à elle classée 114e.
Casablanca est aussi devancée par Le Caire, classée au 60e rang, alors qu’aucune autre ville d’Afrique du Nord n’est évaluée par cet indice.
Dans l’ensemble de l’Afrique, Casablanca est à la traîne. En Afrique du Sud, Cape Town se classe au 84e rang, ce qui en fait la première cité d’Afrique.
Cette ville d’Afrique australe est talonnée par Addis-Abeba, en Éthiopie, au 95e rang, et par Abidjan, en Côte d’Ivoire, au 99e rang.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, l’Indice Kearney repose sur différents facteurs: la capacité des villes à attirer des flux mondiaux de capitaux, de personnes et d’idées, ainsi que leur expérience culturelle et leur participation à la vie politique du pays.
Contrairement aux classements des années passées, Casablanca se trouve désormais en dehors du classement réservé aux villes intelligentes, et ne figure plus dans le classement mondial du Smart city index report pour l’année 2023, publié par un bureau d’études suisse, l’International institute for management development (IMD).
Selon ce bureau d’études, les indicateurs qui permettent de noter Casablanca se dégradent à grande vitesse depuis 2019, indique le quotidien.
Alors qu’autrefois, Casablanca figurait encore, en tant que grande ville africaine, parmi les 25 premières «villes intelligentes» du monde, elle se retrouve désormais hors classement.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle toutefois qu’il y a quatre ans, les autorités locales avaient envisagé d’instaurer un «schéma directeur» permettant d’instaurer les premiers jalons d’une smart city.
Mais aujourd’hui, la ville n’est même plus citée dans ce classement.
L’expression «ville intelligente», explique Al Ahdath Al Maghribia, désigne une zone urbaine qui a accéléré son développement économique et durable, à l’aide de technologies digitales.
Ce concept, rappelons-le, est très en vogue depuis le début des années 90, et généralement dédié à de grandes villes européennes, américaines ou d’Asie.
Ces cités ont expérimenté, au cours des dernières années, des solutions numériques qui ont débouché sur la digitalisation de services de base, au bénéfice de leur population.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, l’élaboration de cet index se fonde sur les impressions de citoyens sur l’intégration de leur ville dans le monde digital, surtout en ce qui concerne des services de base, comme l’aménagement urbain, la circulation, la gestion des déchets ainsi que la création d’espaces verts et d’emplois.
Selon le quotidien, les Casablancais attendent de Mohamed M’hidia, le wali de la région de Casablanca-Settat, nouvellement nommé par le Roi, de rouvrir l’ensemble de ces épineux dossiers. Ils veulent surtout qu’il accélère l’exécution de chantiers relatifs à la mise à niveau urbaine, initiés dès 2014.