C’est en partie le prix à payer, quand on se lance dans une transformation numérique ambitieuse, comme c’est actuellement le cas au Maroc.
Le Royaume doit en effet faire face à de grands risques liés aux attaques cybercriminelles, et les entreprises, autant que les administrations, doivent y prêter une grande attention.
Ce mercredi 24 mai, Assabah se fait l’écho d’un récent rapport de Microsoft, qui prévient justement des risques que représente la cybercriminalité pour le Royaume, dans un contexte où celui-ci fait de plus en plus du numérique et du stockage des données la pierre angulaire de son développement, tant de celui de ses entreprises que de ses institutions.
Dans ce document, dédié au «Cyber Signals», les auteurs expliquent que le développement numérique du Maroc s’accompagne de nouveaux défis à relever, et que la gestion des risques de cybercriminalité figure parmi les plus importants.
Un challenge d’autant plus crucial que le pays fait déjà face à ces menaces, comme le note Microsoft, se basant sur des informations publiées par Interpol. La police des polices indique, en effet, que le Maroc a, entre janvier 2020 et février 2021, fait l’objet de plus de 71 millions d’attaques cybercriminelles… Ce qui en dit long sur l’ampleur des risques encourus.
Le rapport de Microsoft précise que les cybercriminels ont souvent recours aux technologies OT (pour «Operational Technology», un terme qui fait référence à l’utilisation de matériel et de logiciels pour contrôler des équipements industriels).
Celles-ci constituent pour les personnes malintentionnées une porte d’entrée dans les systèmes des entreprises.
Par ailleurs, le rapport explique aussi que l’augmentation des attaques cybercriminelles intervient dans un contexte où l’usage de l’IoT (l’Internet des objets) est également caractérisé par une forte expansion au Maroc, et plus globalement dans les pays de la région.
En tout, il est prédit que 1,1 milliard d’appareils seront connectés grâce à l’IoT en 2025 dans la région Mena, ce qui pourrait engendrer des failles dont les cybercriminels peuvent profiter.
C’est pourquoi les responsables informatiques des entreprises et institutions marocaines sont enjoints de faire de la sécurité et de la prévention des risques cybercriminels une priorité.
D’ailleurs, le rapport de Microsoft fait état d’un intérêt grandissant pour la sécurité informatique dans la région Mena, avec, dans ce domaine en 2022, des dépenses en hausse de plus de 11%.