Selon l’institut d’études géologiques des États-Unis, qui a classé le tremblement de terre d’Al Haouz en tant qu’«alerte rouge», les dégâts matériels et humains seront importants, étant donné l’étendue des zones touchées par le séisme et ses répliques.
L’organisme américain prévoit que dans le pire des scénarios les pertes économiques liées au séisme représenteront 8% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, relaie Assabah du mardi 12 septembre.
Ce montant signifie que le coût du tremblement de terre peut dépasser 106 milliards de dirhams, alors que le PIB a atteint cette année 1330 milliards de dirhams, selon le dernier rapport annuel de Bank Al-Maghrib.
Des analystes économiques estiment toutefois que l’évaluation de l’institut américain est quelque peu exagérée, du fait de leur méconnaissance de la nature des localités touchées par le séisme.
En effet, soulignent-ils, la plupart de ces localités se trouvent dans des zones rurales qui ne comportent pas d’activités et de structures économiques importantes, ce qui rend le coût des dégâts moins important que les prévisions de l’organisme américain.
Le secteur touristique sera le plus impacté par les répercussions du séisme, car l’on s’attend à ce que certains touristes annulent leurs réservations, les secousses telluriques ayant touché les villes de Marrakech et d’Agadir, considérées parmi des destinations touristiques majeures au Maroc.
Assabah indique que le tremblement de terre aura des conséquences ce qu’il reste de la saison touristique, alors que ce secteur contribue au PIB à raison de 7%.
Le taux de croissance sera donc revu à la baisse, car plusieurs activités économiques ont été touchées par le séisme d’Al Haouz, le plus dévastateur encore jamais enregistré au Maroc. Les dégâts qu’il a causés ont détruit plusieurs infrastructures, dont des routes, mais aussi de nombreuses habitations.
Les prévisions les plus optimistes indiquent que le coût de reconstruction nécessitera un important budget, évalué à 2% du PIB, soit 27 milliards de dirhams.
Certains analystes économiques indiquent toutefois qu’il ne s’agit là que de prévisions, car il n’est pas encore possible à l’heure actuelle de livrer des estimations précises, en l’absence d’un inventaire complet des dégâts.