Universités pluridisciplinaires: les projets annoncés dans plusieurs villes annulés

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur.

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur. . DR

Revue de pressePromises lors de la précédente législature, les universités pluridisciplinaires attendues dans plusieurs villes ne devraient finalement pas voir le jour. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 19/03/2023 à 20h32

C’étaient des projets sur lesquels s’était engagé le précédent gouvernement, et qui nourrissait beaucoup d’espoir de développement dans certaines régions du Maroc. Ils viennent d’être annulés par l’actuel gouvernement. Ces projets, c’est la création d’universités pluridisciplinaires dans les villes de Taounate, Al Hoceima, Midelt et Khemisset.

Elles avaient été programmées par Saïd Amzazi, ancien ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et du foncier leur avait même été réservé dans le cadre de partenariats avec les autorités locales. Son successeur, Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et l’innovation dans l’actuel gouvernement a décidé de les annuler.

C’est Al Akhbar qui révèle l’information dans son édition du lundi 20 mars. Les sources du journal assurent que la décision est déjà prise par le ministre, ce qui est de nature à provoquer une grande déception chez les élus et les populations des villes et régions concernées. C’est même déjà le cas d’une ville comme Al Hoceima où les voix sont nombreuses à réclamer la concrétisation de ce projet que le Conseil du gouvernement avait confirmé il y a plus de quatre années.

D’après le journal, Abdellatif Miraoui a récemment expliqué, dans le cadre d’une réponse à une question écrite qui lui a été adressée par des parlementaires, que la création de nouvelles facultés doit se faire dans le cadre d’un schéma directeur pour le développement de l’offre de formation universitaire qui couvrira la période allant jusqu’en 2030. «Ce dernier est actuellement en préparation chez le département de tutelle, qui a opté pour une démarche participative avec les parties prenantes». L’un des objectifs principaux est de définir les besoins réels des secteurs productifs en termes de compétences afin de les combler par la formation.

Comme le rappelle Al Akhbar, le ministre avait révélé précédemment que le Maroc disposait de 23 universités, dont 12 publiques, 5 faisant l’objet d’un partenariat public-privé et 5 établissements privés. Ces dernières s’ajoutent à la mythique université Al Quaraouiyine de Fès. D’après le ministre, «ces universités permettent déjà de proposer des formations dans l’ensemble des régions du Royaume, et que les villes qui n’en disposent pas en ont au moins une à proximité». 

C’est l’une des raisons qui explique que la tutelle préfère, dans le cadre de la préparation du schéma directeur, privilégier les besoins des secteurs productifs au lieu de favoriser la couverture de l’ensemble des villes du pays». Dans ce cadre, ajoute le quotidien, plusieurs rencontres consultatives avec les parties prenantes, dont les élus et les acteurs locaux dans les différentes régions, ont été tenues. L’idée est de concevoir une vision qui fait surtout de «l’université une locomotive du développement social, économique et environnemental du pays».

Par Fayza Senhaji
Le 19/03/2023 à 20h32