Coronavirus: bloqué aux Maldives, un couple en lune de miel au bord de la ruine

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Quel plus bel endroit que les Maldives pour passer une lune de miel inoubliable. Mais dans le cas d'Olivia et Raul de Freitas, un couple de Sud-Africains, le rêve est en train de tourner au cauchemar…

Le 09/04/2020 à 06h57

Tout juste mariés, Olivia et Raul ont décidé de s’accorder une petite folie: une lune de miel aux Maldives de six jours. Mais pour leurs salaires d’enseignante et de boucher, débourser 750 dollars la nuitée pour la moins chère des chambres, c’est aussi un sacré sacrifice. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas tous les jours qu’on part en lune de miel.

Le 22 mars, voilà donc nos deux tourtereaux en train de roucouler de plaisir pour ce qui s’annonce être une semaine de rêve. Mais au 3e jour de leur voyage, Olivia et Raoul apprennent que les aéroports d’Afrique du Sud vont fermer dès le lendemain à minuit, pour ne pas risquer de propagation du virus du Covid-19 dans le pays.

Impossible pour le jeune couple de rentrer dans ces délais avec plusieurs avions à prendre et des escales de plusieurs heures… Le temps leur manque cruellement. Ils décident alors de contacter le consulat sud-africain aux Maldives ainsi que l’ambassade la plus proche, située au Sri Lanka, en espérant obtenir de l’aide. C’est là qu’ils apprennent qu’ils ne sont pas les seuls dans ce cas là. Une quarantaine d’autres compatriotes sont eux aussi bloqués aux Maldives.

En guise de solution, on leur propose alors de louer conjointement, et bien sûr à leurs frais, un jet privé au prix de 104.000 dollars. Une somme rondelette qui dépasse de très loin leurs moyens financiers.

Mais le 28 mars, les Maldives ferment à leur tour leur espace aérien… Le couple se retrouve alors coincé au Cinnamon Velifushi Maldives, l’hôtel de leur lune de miel, avec pour compagnons les membres de l’équipe de l’établissement, qui, bien que résidents de l’île, ne peuvent quitter leur poste tant que des clients sont encore à l’hôtel.

Un confinement dans une île quasi déserte des Maldives? Il y a pire se dira-t-on. Oui, mais à condition d’avoir les moyens d’un séjour à durée illimitée, car pour le jeune couple, ce sont toutes les économies d’une vie qui servent à payer ces nuitées imprévues.

Fort heureusement pour Olivia et Raul, le 5 avril, l'ambassade sud-africaine leur a annoncé qu'ils avaient une heure pour boucler leurs valises, direction un autre complexe cinq étoiles où ont aussi été redirigés leurs compatriotes dans la même situation. La bonne nouvelle, c’est qu’en attendant leur retour au pays, pour une date toujours inconnue, leur séjour sera en grande partie payé par l’Afrique du Sud.

Par Leïla Driss
Le 09/04/2020 à 06h57