Lait de soja, d’avoine, d’amande… l’OMS met en garde contre les boissons végétales qui remplacent les produits laitiers

Le lait, une source de calcium indispensable pour la croissance. (Photo d'illustration). DR

De plus en plus, le lait et les produits laitiers sont remplacés par certains consommateurs par des produits végétaux. Une tendance contre laquelle l’Organisation mondiale de la santé met en garde.

Le 02/07/2024 à 13h33

Riche en calcium, le lait contribue à la solidité des os et des dents, la transmission des messages nerveux et la régulation des battements du cœur… Mais, aujourd’hui, il n’affiche plus la même cote.

Si naguère sa consommation était recommandée de façon quotidienne, le lait est désormais accusé de provoquer des pathologies et des troubles de la digestion…

Peu à peu remplacé par des produits végétaux, à l’instar du lait de soja, d’amande ou encore d’avoine, sa consommation diminue de plus en plus, au point que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’en inquiète aujourd’hui.

«La consommation de produits laitiers diminue chez les adolescents et les adultes, ce qui augmente le risque de carence en iode», prévient l’OMS dans un rapport. À contrario, les alternatives à base de plantes se répandent, note-t-on, en s’inquiétant de «l’'apport insuffisant d’iode dans la région européenne».

Et pour cause, le lait et les produits laitiers sont une importante source d’iode. Or, cet élément est indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes qui jouent un rôle fondamental dans les processus de croissance et de maturation des cellules, de maintien de la température corporelle, de régulation des dépenses énergétiques et de synthèse des protéines. L’iode est d’autant plus nécessaire aux enfants, mais aussi aux femmes enceintes, pour le développement du cerveau du fœtus, rappelle l’OMS.

Un rappel qui vise en particulier les pays qui dépendent du lait comme source d’iode, un élément qu’on ne retrouve pas dans les boissons végétales. Face à cette carence, les femmes sont particulièrement exposées. En effet, une déficience en iode est associée à une augmentation de volume de la thyroïde avec l’apparition d’un goitre et dans ses formes les plus sévères peuvent conduire à une hypothyroïdie et provoquer fatigue, sensibilité au froid, prise de poids, etc. Or «les femmes présentent déjà un risque plus élevé de carence en iode et de maladie thyroïdienne que les hommes», alerte Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

Par Leïla Driss
Le 02/07/2024 à 13h33