Hit radio sort de son silence. Dans un communiqué diffusé ce 28 mars, la station réagit à l’affaire de l’auditeur «faussement dépossédé de son téléphone en direct pendant l’émission» animée par Momo Bousfiha, «Momo Ramadan show» du 21 mars.
Selon les soupçons formulés par l’enquête judiciaire ouverte la semaine dernière, il s’agirait d’une mise en scène, doublée d’informations mensongères, de faux et usage de faux ainsi que de diffamation et d’insulte à un corps constitué.
Dans son communiqué diffusé il y a deux jours, la DGSN précise que les recherches, menées en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), ont révélé que l’auditeur concerné avait fabriqué un scénario de vol avec la complicité d’une personne, sans jamais solliciter les services de sécurité. Le but de cette manœuvre était, selon la même source, de tirer un profit personnel et d’augmenter l’audimat de la radio.
Mais la radio privée dit réfuter avec force toute implication de la station dans ces actes, «Hit radio et ses collaborateurs se conforment à des principes éthiques et professionnels stricts», précise le communiqué.
«Ils sont totalement disposés à coopérer avec les autorités compétentes pour tirer les choses au clair et permettre que la vérité soit établie», précise le communiqué de Hit radio. «Dans ce contexte, Hit radio exprime son respect inébranlable pour les forces de sécurité et de justice et sa reconnaissance pour le travail qu’ils accomplissent au service des citoyens afin de maintenir la sécurité et le bien-être public», poursuit la même source.
Contacté par Le360, Younes Boumehdi, président directeur général de Hit radio affirme que les contrôles internes qui ont été effectués suite à l’éclatement de cette affaire n’ont montré aucune anomalie, Momo n’a de ce fait été soumis à aucune mesure disciplinaire. «L’enquête suit son cours et si l’on s’est fait avoir par cet homme, car il a simulé le vol de son téléphone, gagné à travers la chaîne, il faudrait qu’on le sache pour éviter que l’on se fasse avoir dans le futur», a-t-il enchaîné tout en insistant sur le fait que Hit radio et ses collaborateurs, Momo compris, n’ont rien à voir avec cette affaire et démentent tout lien avec les personnes à l’origine des faits présumés.
L’animateur Momo Bousfiha, sous le feu des critiques depuis le début de cette affaire, est poursuivi en liberté provisoire après avoir payé une caution de 100.000 dirhams pour «participation à l’outrage et à la diffusion de données qu’il savait être fausses».
Le parquet de Casablanca avait également, on s’en souvient, déféré deux personnes à la prison de Aïn Sebaâ après leur mise en examen en état d’arrestation pour «invention de crime fictif et outrage à un organe régulateur».