"Rien de surprenant tant les Marocains attendaient la réaction des hautes autorités à coup sûr en phase avec le roi Mohammed VI, descendant du Prophète et Amir al Mouminine", souligne le média français dans un article mis en ligne sur son site Internet et envoyé de Tanger.
Le Point, qui rappelle que le communiqué a notamment "appelé à cesser d'attiser le ressentiment et à faire preuve de discernement et de respect de l'altérité, comme prérequis du vivre-ensemble et du dialogue serein et salutaire des religions", indique que "la meilleure illustration en est ce qui s'est passé le 20 mars 2019, lors de la visite du pape François au roi Mohammed VI, commandeur des croyants".
"Au cours d'une cérémonie émouvante sur l'esplanade de la tour Hassan de la capitale, le souverain avait prononcé devant le pape un discours à "haute teneur spirituelle allant plus loin que des notions humanistes comme la tolérance et avait émis le vœu que les religions contribuent à l'émergence d'une raison universelle", rappelle l'hebdomadaire.
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Il note en outre que le "royaume du «commandeur des croyants», subtilement, n'a pas nommé la France par son nom et a qualifié d'«immatures les responsables de la publication des caricatures»", faisant observer qu’il "a entendu faire la part des choses quant à l'image biaisée que le président Macron pourrait avoir du Maroc".
"A Rabat, on n'a pas bien compris que, dans son discours sur le thème de la lutte contre le séparatisme et l'intégrisme, le 2 octobre 2020, le président français ait cité le royaume relativement à l'influence étrangère (néfaste) et au financement de l'extrémisme religieux, poursuit-on.
Selon l'auteur, "il faut dire que l'expérience marocaine, en termes d'établissement d'un islam du juste milieu, est aujourd'hui, plus que jamais reconnue. Le roi Mohammed VI, commandeur des croyants, a toujours promu depuis son intronisation, en 1999, un islam modéré et ouvert à la coexistence avec les autres religions. Plusieurs réformes ont été réalisées au sein des instances religieuses et juridiques du pays, comme l'ouverture du métier de notaire aux femmes" et la formation des imams étrangers.
Les différentes initiatives entreprises ou à entreprendre, poursuit-on, "ambitionnent toutes d'assurer la sécurité spirituelle du citoyen, au Maroc et à l'étranger, et de renforcer l'encadrement des institutions religieuses et l'unité doctrinale", notant qu’elles portent, également, un intérêt particulier aux ressortissants marocains à l'étranger et veillent à renouveler les liens religieux, historiques et culturels qui unissent le Maroc et l'Afrique", indique l’auteur de l’article, ajoutant que pour l'année 2021, les Habous comptent réhabiliter une soixantaine de mosquées au Maroc et en Afrique.
Le Point revient également sur les réactions de parlementaires marocains et du Conseil supérieur des oulémas, ainsi que sur celle du Conseil français du culte musulman (CFCM).