On le disait avant même sa naissance: le Conseil national de la presse est mort-né. Et pour cause, les critères ayant présidé au choix des journalistes devant se présenter aux élections laissaient tant à désirer puisque excluant nombre de professionnels.
Depuis les élections boycottées par deux listes, l’on assiste à une passe d’armes entre de nombreux journalistes mécontents du CNP et des responsables du SNPM, plus particulièrement le duo Bekkali-Moujahid.
Ne sachant vraisemblablement pas sur quel pied danser, le SNPM (ou ce qu’il en reste puisque plusieurs membres de son bureau exécutif ont désapprouvé sa gestion appelant à un congrès extraordinaire) s’en est pris à l’agence MAP l’accusant d’être derrière les mille et uns maux qui le minent.
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Face à ces accusations, la MAP répond en assurant être étrangère à ces convulsions syndicales.
«Une fraction importante et légitime de ce syndicat demande aujourd'hui un audit financier par La Cour des comptes de la comptabilité de ce syndicat financé par les fonds publics. Elle dénonce, aussi, la mainmise d'un clan sur ce syndicat pour des intérêts personnels et une organisation opaque basée sur la rente», indique l’agence dans un communiqué.
Les journalistes mécontents du fonctionnement anti-démocratique du syndicat et qui l’ont fait savoir via des communiqués et pétitions, dénoncent également l’échec des deux gestionnaires à la tête de la corporation et qui par ailleurs occupent des fonctions politiques au sein de leurs partis respectifs sans pour autant pouvoir se faire une place au soleil.
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«La volonté de mise sous tutelle du CNP, une vraie OPA, par le biais de pratiques non-démocratiques ne passera pas. Tous ceux qui ont été exclus de ce processus biaisé ont introduit librement des recours judiciaires. La justice marocaine est saisie et les plaignants ont confiance et attendent sereinement son jugement», ajoute le communiqué de la MAP.
L’agence se désengage de tous les problèmes que connaît le SNPM décidément trop mal en point et qui ne sont que la résultante logique d’une gestion défaillante, aggravée par les mensonges, le double-langage, les promesses non tenues, les trahisons et les manipulations.
«L'opinion publique et la profession ne sont pas dupes de ces manoeuvres désespérées d'un syndicat à bout de souffle, sans idées pertinentes, sans utilité sociale et maintenant sans légitimité. La MAP ne servira pas de bouc émissaire au naufrage du SNPM», conclut le communiqué.