Parmi ces nouveaux dispositifs figure un avertissement, généré par un logiciel d'intelligence artificielle, qui sera adressé aux personnes souhaitant publier des remarques injurieuses sur l'application de partage d'images, très populaire.
"Cette intervention donne aux personnes l'occasion de réfléchir et d'annuler leur remarque, et cela permet au destinataire de ne pas recevoir ce commentaire néfaste", a expliqué hier, lundi 8 juillet, Adam Mosseri, patron d'Instagram.
"D'après les premiers essais, nous avons trouvé que cela encourageait certaines personnes à retirer leur commentaire et à partager quelque chose de moins blessant une fois qu'elles ont eu le temps de la réflexion", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Shutdown de Whatsapp, Facebook et Instagram: ce qu'il s'est passé
Un autre outil baptisé "restriction" vise à réduire un éventuel flot de remarques négatives sur le compte d'un utilisateur victime de harcèlement. L'utilisateur pourra plus ou moins restreindre l'influence d'une personne cherchant à lui nuire en approuvant ou pas ses commentaires et en les rendant ainsi visibles ou non pour les autres.
"Les personnes restreintes ne pourront pas voir si vous êtes actif sur Instagram ni si vous avez lu leurs messages directs", a expliqué Adam Mosseri. "Les jeunes gens de notre communauté nous ont dit être réticents à bloquer, se désabonner ou signaler leur harceleur parce que cela pourrait envenimer la situation, particulièrement s'ils côtoient leur harceleur dans la vie réelle", a-t-il indiqué.
La décision d'Instagram, qui a plus d'un milliard d'abonnés dans le monde, intervient alors que se multiplient les appels aux plateformes comme Facebook et Twitter afin qu'elles renforcent la surveillance de leurs contenus, notamment en cas de harcèlement, de discours haineux ou de désinformation, pour protéger les jeunes utilisateurs.
Lire aussi : Vidéos. France: harcelée, elle publie la vidéo de son agression sur les réseaux sociaux
Selon une enquête du centre de recherche américain Pew, 72% des adolescents utilisaient Instagram aux Etats-Unis en 2018.
La question de la confidentialité des données des utilisateurs de réseaux sociaux est un sujet particulièrement sensible pour la maison mère d'Instagram, Facebook, depuis le scandale planétaire en 2018 des informations d'usagers récupérées par la firme Cambridge Analytica. Depuis, les grands réseaux sociaux se sont engagés à accroître leur transparence et la sécurité de leurs plateformes.