Sous la plume de son directeur de la rédaction, François Soudan, le magazine panafricain écrit dans sa dernière livraison que toute la gestion de la riposte à la pandémie au Maroc porte la marque d'un souverain qui, dès le début, a prescrit la plupart des mesures drastiques prises sur fond de volontarisme politique et sanitaire. Dans cet article, Jeune Afrique revient en détail sur les mesures prises par le Maroc, conformément aux hautes orientations royales, pour contenir l'épidémie du nouveau virus.
"Le premier cas de Covid-19 est détecté le 2 mars dans le Royaume. Le 15 mars, un fonds spécial consacré à la riposte et doté d’un budget de 10 milliards de dirhams (près de 915 millions d’euros) est créé", souligne le magazine qui relève que le 16 mars, les écoles et universités sont fermées.
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Le 20 mars, alors que le nombre de cas n’atteint pas les 90, le confinement strict des 35 millions de Marocains est décrété ainsi que l’état d’urgence. Le 23 mars, le pays passe au "tout-chloroquine" et l’intégralité du stock de Nivaquine et de Plaquenil détenu par la filiale marocaine du laboratoire Sanofi est rachetée, poursuit Jeune Afrique.
"Quatorze semaines plus tard et après un lockdown (en grande partie levé le 10 juin) parmi les plus longs au monde, les résultats sont là : une pandémie globalement maîtrisée et relativement peu létale si on la compare aux voisins algérien et espagnol", écrit le magazine.
"Outre cette réactivité, ce qui frappe les observateurs, c’est aussi la capacité d’adaptation dont l’industrie marocaine a su faire preuve tout au long de la crise. Reconfigurer l’outil industriel pour la production intensive de masques, de gel hydroalcoolique et de respirateurs au point d’être en capacité de les exporter vers la France, le Mexique, l’Arabie Saoudite ou encore l’Afrique du Sud, est un exploit auquel on ne s’attendait pas", souligne Jeune Afrique.
"Pour ce faire, nombre d’entrepreneurs et de start-up ont eu recours à des solutions numériques innovantes –notamment dans le partage de l’information –qui seront demain autant d’accélérateurs de la transformation digitale du royaume", affirme le magazine.
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Jeune Afrique s'est également intéressé aux mesures socio-économiques mises en place conformément aux directives royales et qui permettront au Maroc de "sortir sans doute du choc dans une situation sociale moins dégradée que ses voisins".
Le magazine panafricain s'est en outre fait l’écho de l'envoi par le royaume, sur décision du souverain, d'aides médicales "made in Morocco" à plusieurs pays africains.
"Plutôt que de participer à des visioconférences de chefs d’État sur le coronavirus, dont l’utilité est souvent inversement proportionnelle à la médiatisation, le roi Mohammed VI a choisi ce que l’on pourrait appeler l’action directe", souligne Jeune Afrique, indiquant que le souverain "a attendu, pour ce faire, que la production marocaine en équipements et en médicaments ait dépassé un seuil que le royaume a été, sur le continent, le seul à atteindre: celui de l’autosuffisance".