La liberté de la presse régresse sous le gouvernement Benkirane

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. . Brahim Taougar le360

Revue de presseLe 3 mai, on célèbre la Journée mondiale de la presse. Freedom house fait état d'une grande régression de la liberté des médias dans les pays dirigés par des gouvernements islamistes.

Le 02/05/2014 à 23h45

Le Maroc est recalé à la 147e place sur 197 pays en matière de liberté de presse, selon Freedom house. Al Massae, dans son édition de ce week-end, écrit que le rapport de l'ONG américaine révèle une grande régression de la liberté des médias dans les pays dirigés par des gouvernements islamistes. Même son de cloche sur les colonnes d'Al Akhbar. Al Massae ajoute que le rapport de Freedom house tombe quelques jours après l'annonce d'un projet de réforme du code de la presse, élaboré par le ministère de la Communication en concertation avec le Syndicat national la presse marocaine (SNPM). "Ce texte contient des amendements obligeant les jouralistes à dévoiler leurs sources devant la justice. Ce qui constitue une régression remarquable", déplore le quotidien. Les journalistes étant tenus par un contrat éthique envers leurs sources notamment quand celles-ci requièrent l'anonymat.

Al Massae signale que le rapport de Freedom house s'est basé dans son classement sur les restrictions des libertés des journalistes, des correspondants et de leurs sources d'information, en plus des attaques dont ils ont été victimes. Akhbar Al Yaoum, pour sa part, affirme que le Maroc est toujours classé dans la catégorie des pays "non libres" en matière de liberté de presse, même si son classement est passé de la 157e à 147e place, depuis l'avénement du gouvernement Benkirane en 2012. Le quotidien saisit l'occasion pour souligner que le SNPM a signalé le laxisme du gouvernement à adopter la loi sur le droit d'accès à l'information.

Le syndicat national de la presse marocaine dénonce également, selon Akhbar Al Yaoum, le retard que prend la réforme du code de la presse tout en exprimant son souhait de voir le gouvernement tenir ses promesses en éliminant les peines privatives de liberté. Au moment où la profession s'attend à une réforme pour l'abolition de ces peines, l'on découvre avec stupeur que le journaliste sera appelé à dénoncer ses sources par la force de la loi. Ceci alors que la protection des sources d'information des journalistes, sans exceptions ni restrictions, est considérée comme l'un des fondamentaux de la liberté de presse.

Par Fatima Moho
Le 02/05/2014 à 23h45