Certains confrères algériens se découvrent subitement une vocation de "justiciers" dans l'affaire de Saâd Lemjarred, au point que chacun y est allé de son "verdict" sans accorder même le bénéfice du doute à l'artiste marocain déféré devant la justice française pour "viol" présumé sur une jeune Française. "Le violeur Saâd Lemjarred déguise ses instincts bestiaux en cabale algérienne", dégoise ainsi Algériepatriotique, déplorant que les chansons de l'artiste marocain soient "diffusées en boucle par les radios algériennes au point qu'il est difficile de ne pas y voir une opération préméditée".
Venant d'un journal à la botte des anciens officiers de l'armée algérienne -passé champion dans le registre de la complotite!- cette sortie fielleuse à l'encontre de l'artiste marocain ne devrait pas étonner. Cette feuille de chou a déjà révélé son caractère haineux en faisant tout un plat de la reprise d'un ancien titre de cheb Hasni par le chanteur marocain, accusant Saâd Lemjarred d'avoir plagié la défunte star algérienne de la musique Raï!
Autre sortie médiatique algérienne, elle n'en est pas moins désopilante. Le quotidien Achorouk, qu'on ne vous présente plus, pousse la "nargue" jusqu'à inventer une autre affaire de "viol" prétendument perpétrée par Lemjarred sur une jeune Tunisienne. Selon ce canard, cette autre affaire aurait été étouffée à l'amiable en contrepartie d'une grosse somme d'argent accordée par Saâd à la "victime". Et ce n'est pas tout ! Notre confrère est allé fouiller dans le "casier judiciaire" de Lemjarred pour nous sortir une tout autre affaire de "viol" qui aurait été commis sur une jeune américaine en 2010!
Bien d'autres confrères algériens ont surfé sur cette arrestation pour tirer à boulets rouges sur l'artiste marocain, qui cristallise une haine féroce depuis la sortie de sa chanson "Ghaltana" avec en prélude cette mention indiquant le lieu de son tournage: le Sahara marocain. Une conviction qui fait d'ailleurs l'unanimité chez tous les Marocains, naturellement attachés à l'intégrité territoriale de leur pays. Simplement, cette vérité si criante a fait d'autant plus mal qu'elle vient d'un artiste qui a atteint en si peu de temps le sommet de la gloire. En effet, c'est le succès phénoménal de Saâd qui est visé en premier lieu. Il devient la mauvaise conscience dans un pays où l'échec est élevé au rang de "gloire nationale"! Pitoyable.