«Emmanuel Macron prépare la France de Jean-Luc Mélenchon. Ils sont tous les deux pour l'avènement de ce ‘nouveau peuple’ créolisé», affirme dans une interview au Figaro l'ancien prétendant d’extrême-droite à l'Elysée, qui fut éditorialiste dans ce journal.
«Seulement, Jean-Luc Mélenchon veut en accoucher par la révolution. Quand Emmanuel Macron veut l'engendrer par attentisme et fatalisme démographique. Il y a une différence de chronologie, mais pas d’idéologie», estime Eric Zemmour.
Pour lui, l'autre candidate d’extrême-droite Marine Le Pen, qui a réuni au second tour 41,45% des voix derrière Emmanuel Macron (58,55%), «a échoué à faire l'alliance de la droite patriote et de la gauche patriote. Sinon elle aurait gagné».
La députée du Pas-de-Calais «s'aveugle en pensant qu'elle va pouvoir lui arracher des électeurs. A moins qu'elle ne renonce elle-même à défendre l'identité de la France» car «en mettant en priorité le social, elle s'inscrit dans une philosophie politique qui s'appelle le socialisme», selon Eric Zemmour.
«Qu'est-ce qui tient le haut de la hiérarchie? Pour moi, c'est la France, sa survie et son identité. Pour Marine Le Pen, c'est le socialisme», et son discours est «le même que celui de Jean-Luc Mélenchon» sur la retraite à 60 ans ou le retour de l'impôt sur la fortune, détaille-t-il.
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Persuadé que «le clivage droite-gauche existe encore», il plaide pour «un rassemblement de toutes les droites» face à la nouvelle union des gauches (Nupes) de Jean-Luc Mélenchon, par le biais d’«une alliance avec une partie de la bourgeoisie».
Il admet que la «bataille sera difficile» aux législatives mais que son parti Reconquête!, qui compte selon lui 125.000 adhérents, entre dans la phase «de l’implantation».
Il dit avoir pâti à la présidentielle de la guerre en Ukraine, qui a favorisé un «vote légitimiste» en faveur d’Emmanuel Macron, et d'un «vote utile» en faveur de Marine Le Pen.